Auteur : Hito
E-mail : h_hito76@yahoo.fr
Résumé: Un anniversaire… Une missing scene…
Genre: Romance S/J
Spoilers: Saison 8 juste avant Reckoning
Disclaimer : Les personnages et l’univers ne sont pas
à moi mais à la MGM…
NB/ Fic très courte car écrite sur fond musical.
“Another Year” de K’s Choise.
Un énorme bisou à gjc597 avec qui j’adore blablater sur MSN. Merci, miss, pour tous ces petits moments avec toi !
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Je regarde derrière moi et ne vois rien d’autre qu’une nouvelle
année.
Encore une que je viens de fêter.
Une où « lui », encore « lui » emplit ma vie.
Qui peut dire pourquoi cet homme plutôt qu’un autre ? Qui peut savoir avec exactitude en quoi il est différent ? Ce qui me bouleverse, ce qui me laisse si dépendante d’un sourire ou d’un regard.
Moi, je sais.
Je le sais car j’ai passé huit années de ma vie à en chercher les raisons. A trouver une quelconque logique à ces sentiments, à cette servitude irraisonnée. J’ai listé chaque détail de « lui ». Je les ai comptabilisés, étudiés et inventoriés avec une minutie toute scientifique et un soin particulier bien loin de mes préoccupations habituelles.
J’ai parfois l’étrange impression que ma vie, depuis que
je le connais, est étroitement liée à la sienne. J’évolue,
je gravite autour de lui. Je me rapproche souvent, m’éloigne parfois
et pourtant je reste attachée à sa personne par un lien invisible
mais d’une solidité inaltérable.
Je le suis, je marche sur ses pas. Il est celui vers qui je tends.
J’ai longtemps cru ne ressentir qu’une admiration excessive.
C’était une erreur grossière, un aveuglement volontaire…
Je le sais.
Sa force, son courage, sa détermination… Je voyais en lui un soldat
exceptionnel, un leader remarquable. Mon modèle.
Mais j’oubliais l’homme, ou je refusais de le voir.
Ça n’a pas duré très longtemps…
Alors qui peut dire pourquoi lui plutôt qu’un autre ?...
Moi.
Définitivement moi.
Pour tout ce que les autres n’ont pas.
Chaque jour, je l’observe. Je l’examine. Rien n’échappe
à mon regard.
De son enthousiasme lorsqu’il passe de nouveau la Porte à sa détermination
lorsqu’il s’agit de sauver ses hommes.
De ses crises de fureur incontrôlables lorsqu’un enfant s’approche
d’une arme à sa rage silencieuse lorsqu’on lui donne un ordre
qu’il répugne à suivre.
J’aime son rire parce qu’il est rare et précieux. J’aime
ses colères aussi parce qu’elles ne sont jamais contre moi.
Il me touche. Il me trouble. Il me bouleverse et je ne peux rien faire que subir
avec une apathie coupable.
Pourtant ma raison proteste.
Pourtant, j’essaie…
J’essaie d’éviter son sourire lorsqu’il se tourne vers
moi.
J’essaie de ne pas ressentir sa présence, lorsque je marche à
des milliards d’années lumière de lui.
J’essaie d’oublier ma peur de le perdre alors que je suis sous le
feu de l’ennemi.
J’essaie avec toute la force de ma lucidité.
Et pourtant…
Pourtant, j’abandonne…
Mon regard finit toujours par le rejoindre.
Que je le veuille ou non, son essence fait inexorablement partie de moi et me
suit quelle que soit ma place.
Quant à ma peur, elle est ma plus grande force et me pousse constamment
à survivre.
Oui… J’abandonne avec toute la faiblesse de mes sentiments.
Encore une année… Une de plus.
Une année à lutter. A faire face à l’adversaire le
plus tenace auquel j’ai été confronté. A vivre le
plus grand de tous mes combats. Le plus incertain aussi.
Une année, encore.
A mentir.
Il y a huit ans je faisais sa connaissance sans imaginer un seul instant l’importance
qu’il prendrait dans ma vie. Sans imaginer un seul instant que ce jour
deviendrait à la fois l’un des plus beaux et des plus sombres de
mon existence.
Un cadeau empoisonné.
Non.
Non, je n’ai pas le sentiment de dramatiser en disant cela.
Je suis fatiguée. Tellement fatiguée de me cacher. Tellement fatiguer
de jouer.
Et pourtant…
Je continue.
Je regarde devant moi, seule à fêter cette nouvelle année.
Je m’avance, j’entre et un autre me prend dans ses bras.
Je souris et je mens.
J’étreins cet homme et je mens encore.
J’ai le sentiment de ne faire que cela depuis huit ans.
En serai-je capable une autre année ?
Serai-je capable d’accepter que tout change. De renoncer ?
Renoncer à ce qui est d’une constance inexorable. N’est-ce pas totalement ridicule ?
Ridicule
Le téléphone sonna, interrompant une étreinte plus que
rigide. Sam voulut s’écarter mais Pete la retint, le regard inquiet.
- Tu vas bien ?
- … Oui.
Elle savait son visage de marbre. Aucun sentiment ne transparaissait. A cela,
elle était vraiment douée.
La sonnerie du téléphone résonnait toujours dans la pièce
silencieuse, mais la main de Pete restait posée sur le bras de la jeune
femme.
- C’est un jour particulier, aujourd’hui ? demanda-t-il brusquement,
étrangement perspicace.
Un tressaillement, un seul. Une ombre dans son regard. Mais pas un mot.
Il observa les traits de sa fiancée.
Combien de facettes cachait-elle encore ? Combien de secrets ? Pourquoi sentait-il
que le fossé qui les séparait, au lieu de se réduire, ne
se creusait que davantage ? Que pouvait-elle lui taire alors que son regard
semblait si franc ?
Où avait-elle appris à mentir ainsi ?
D’un geste doux mais ferme, elle se dégagea et s’approcha
du téléphone.
- Carter.
- C’est moi.
Un sourire, le premier de la journée.
- Mon Général ?
- J’ai besoin de vous, immédiatement.
…
- J’arrive.
FIN
Etant une brêle en anglais, mon inspiration, je l’avoue, ne vient que de ces quelques mots: « Another year to lie »… ;-)