Correspondance 2


Auteur : Hito
E-mail : h_hito76@yahoo.fr
Résumé: La suite de « Correspondance »
Genre: Romance S/J
Spoilers: Saison 8, après Threads
Disclaimer : Les personnages et l’univers ne sont pas à moi mais à la MGM…

NB/ Alors… C’est débile, hein ! Je vous préviens ! Faudra pas venir vous plaindre après ! t

NB bis/ Comment ai-je pu oublier !??? Encore un problème avec ma moitié de cerveau, sûrement ! Un énorme merci à GJC pour son aide ! Elle m’a écrite une partie du dial Sam/Jack alors que j’étais bloquée ! Viva Gjc !!!

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Sam jeta un énième coup d’œil à sa montre et tenta de dissimuler la gêne suscitée par le regard surpris et inquisiteur de son assistante. Il était évident que sa nervosité ne passait pas inaperçue. Depuis ce matin – très tôt – elle tentait de s’occuper l’esprit, désireuse de voir les minutes s’engrener plus rapidement… mais sans grand résultat. Hélas.
Il avait dit «… dans l’après-midi » et il n’était que midi et quart.

L’après-midi commençait à quelle heure pour lui ?

- Docteur ? entendit-elle soudain.

La voix inquiète de Ronnette – comment deux personnes saines d’esprit pouvaient appeler leur fille Ronnette ? - la ramena à la réalité. Levant les yeux vers la jeune femme, Sam l’interrogea du regard et haussa les sourcils devant son coup d’oeil embarrassé.

- Si vous soudez cette puce à cet endroit… osa-t-elle bredouiller, il risque d’y avoir un beau feu d’artifice lorsqu’on démarrera le générateur…
- Comment ?
- … la puce… Ici… répéta Ronnette en désignant du doigt le dit objet.

Sam se contraignit à mettre en ordre ses pensées et observa ce qu’elle était en train de faire.

- Mince ! s’exclama-t-elle aussitôt avant d’écarter précipitamment la tige de métal et le fer à souder.

Voilà qu’elle faisait n’importe quoi, maintenant ! Ils avaient pourtant suffisamment de problèmes comme ça ! Ce matin, une surchauffe dans les conduits électriques avait provoqué un verrouillage des laboratoires de tout l’étage. Totalement hermétiques, ceux-ci possédaient une double sécurité qui, à cause de cette surchauffe, s’était retournée contre eux. Bien évidemment des ingénieurs étaient en ce moment même en train de faire le nécessaire pour débloquer le système. Mais en attendant, elles étaient bel et bien prisonnières… Ce qui n’arrangeait vraiment pas les affaires de Sam…
Lorsque l’incident était arrivé, le sang de la jeune femme n’avait fait qu’un tour et un gémissement s’était échappé de ses lèvres : « Par Pitié… Pas aujourd’hui !!!»
Elle s’imaginait déjà obligée de passer la journée enfermée dans ce fichu labo alors que le Général l’attendrait dehors… Et compte tenu de l’emploi du temps toujours serré de celui-ci, repousser ce rendez-vous équivaudrait à patienter deux à trois semaines avant de le revoir…

- Je vais vous laisser bricoler vous-même aujourd’hui, dit sagement Carter au bout d’un instant, en tendant à Ronnette les outils nécessaires.
- Très bien ! répliqua de suite la jeune femme, ravie.

Sam se redressa en soupirant. Après tout, les ingénieurs étaient passés quelques minutes auparavant pour les prévenir que dans une heure, tout au plus, tout devait être réglé.
Alors pourquoi s’en faire ? tenta de se persuader la jeune femme avant que son regard n’accroche le générateur.
« Oui, enfin… »
Heureusement qu’il venait aujourd’hui. Si elle avait du attendre plusieurs jours, voir une semaine, jamais elle n’aurait survécu ! … Et Washington non plus…

Elle avait passé une nuit épouvantable ! Pendant des heures elle s’était tournée et retournée dans son lit, sentant venir les cernes qui peu à peu prenaient leurs quartiers sous ses yeux… Sans parler de sa pâleur… L’effet grande ville. Deux mois à Washington et son joli teint légèrement hâlé avait disparu...

Le soupir qu’elle poussa brusquement attira le regard amusé de Ronnette et Sam se racla nerveusement la gorge avant de replonger le nez dans le générateur.

- Alors ? Voyons où vous en êtes… dit-elle, ayant déjà oublié que sa jeune assistante n’avait les outils en mains que depuis quelques secondes à peine.

Elle jetait un œil désespérément distrait sur l’ensemble lorsque la voix de Ronnette la tira de sa contemplation.

- Wouaaaah… fit-elle brusquement, les yeux rivés à la salle contiguë à la leur.
- Quoi ? demanda Sam, faisant mine de se retourner.
- Non ! l’arrêta aussitôt Ronnette. Il regarde de notre côté !...

Carter s’arrêta de suite, perplexe.

- Qui ça ?
- Un homme… à tomber… de l’autre côté de la vitre…

Le cœur de Sam fit de suite une embardée. Ses mains se mirent à trembler, son sang envahit son visage et elle dut faire un suprême effort pour parvenir à articuler :

- Décrivez-le-moi ?
- Eh bien… Pour commencer, il porte un uniforme de L’Air Force, répondit Ronnette, inconsciente du chaos que provoquait cette simple information. Il doit avoir dans les quarante cinq, cinquante ans mais super bien conservé ! Très grand, à priori. Il parle avec Paul et doit le dépasser d’au moins vingt centimètres. Je dirais, un mètre quatre-vingt cinq…
- Un mètre quatre-vingt sept, murmura Sam pour elle-même, incapable d’interrompre sa jeune assistante.
- En tout cas… il a une allure… Et un visage…

Ronnette soupira avant de baisser soudainement la tête.

- Il regarde encore de notre côté.
- Ah.

Fermant les yeux afin de se reprendre, de petits coups tapés contre la vitre séparant les deux pièces lui parvinrent. Tétanisée, elle n’esquissa cependant aucun geste et c’est son assistante qui dut répondre à sa place d’un signe de la main.

- Docteur Carter ?... Apparemment, il cherche à vous parler…
- Ah.

Les yeux et poings violemment fermés, elle se contraignit à inspirer profondément avant de se retourner.
Son regard accrocha aussitôt le sien, chaud et rieur et Sam eut l’impression de suffoquer devant l’avalanche d’émotions que sa simple présence provoquait. Le visage en feu, elle tenta vaillamment de reprendre pied et de cacher son trouble mais le sourire qui étira un peu plus les commissures de ses lèvres tendait à prouver qu’elle n’était guère convaincante.

Agrippant nerveusement les pans de sa blouse, Sam se rapprocha de la vitre de séparation et sentit son cœur battre plus fort à mesure qu’elle avançait. Il était toujours aussi beau, toujours aussi impressionnant et l’uniforme accentuait ce sentiment d’inaccessibilité qui la fit soudain douter. Mais la douceur de son regard se chargea de la rassurer et Sam esquissa enfin un sourire.

Dieu, qu’il lui avait manqué…

S’arrêtant devant la vitre de séparation, elle vit Jack ouvrir la bouche pour parler mais l’arrêta d’un geste de la main et lui fit rapidement comprendre par signes que la pièce était insonorisée. Il leva aussitôt les yeux au ciel, faussement désespéré.
Ils s’observèrent quelques secondes sans trop savoir quoi faire puis Jack finit par glisser la main à l’intérieur de sa veste d’uniforme pour en ressortir un stylo. Il fouilla ensuite dans ses poches à la recherche d’un morceau de papier et Sam sourit en le voyant griffonner hâtivement un message sur une feuille ayant comme entête le logo de la Maison Blanche. Il posa ensuite le message contre la vitre afin de le lui faire lire :

« Bonjour, ma p’tite Dame ! J’ai un colis à livrer ! »

Sam haussa les sourcils, amusée et il s’empressa de reprendre son morceau de papier pour ajouter :

« Sous garanties, bien sûr ! »

La jeune femme rit doucement, le regard brillant. C’était lui, le colis ?
Jetant un oeil autour d’elle, elle attrapa le premier crayon venu et s’empressa de noter sa réponse sur une feuille.

« Je dois signer où ? »

Il sourit à son tour et tous deux s’observèrent avec un plaisir évident. L’appréhension de Sam s’était soudainement évaporée et bien qu’encore un peu tendue, un sentiment d’euphorie l’habitait. Ce fut donc avec un mélange d’excitation et d’impatience qu’elle le regarda écrire quelques mots supplémentaires :

« Bloquée, alors ? »

Elle hocha la tête, une pointe de désespoir dans le regard qui le fit sourire un peu plus.

« Je vais vite être à court de papier ! » rajouta-t-il en accompagnant ces mots d’un clin d’œil.

Ce problème involontairement soumis à la jeune femme ne fit guère long feu ! Redressant brusquement la tête, elle lui fit signe d’appeler Paul et partit de son côté chercher son PC portable. Lorsqu’elle revint vers la vitre, son second assistant se trouvait à côté de Jack et Sam lui expliqua rapidement par gestes ce qu’elle attendait de lui.

Quelques minutes plus tard, ils étaient tous deux assis l’un en face de l’autre, un PC portable devant eux. Paul donna quelques instructions au Général mais celui-ci finit par se débarrasser du jeune homme avec une pointe d’impatience et de mimiques, certainement destinées à la faire sourire.
Déjà connectée, Sam attendait l’arrivée de « Paul » lorsqu’un message apparut :

« Flyingfish demande à être ajouté à votre liste de contacts »

Surprise et amusée, la jeune femme accepta avec empressement et quelques secondes plus tard le premier message apparaissait sous ses yeux.

« Flyingfish dit :
Vous avez toujours des idées de génie ! »

Sam rit doucement et sentit son cœur battre plus vite en croisant son regard admiratif. Ce n’était pourtant pas grand-chose…

« S.Carter dit :
Tout est une question de motivation. Sauver le monde… Parler avec vous…t »

Elle observa avec un plaisir non feint le visage de Jack se barrer d’un sourire franc mais préféra baisser vivement la tête, les joues écarlates. Elle avait la désagréable impression d’être redevenue une adolescente !
Il valait mieux revenir à un sujet moins dangereux.

« S.Carter dit :
Vous avez une adresse MSN ?? »

Lui jetant un coup d’œil amusé et pas le moins du monde dupe, il acquiesça cependant sans relever.

« Flyingfish dit :
C’est Daniel qui a insisté ! Il voulait pouvoir discuter avec moi de temps en temps… mais en fait, ça lui a juste donné un prétexte supplémentaire pour râler…

S.Carter dit :
Pourquoi ?

Flyingfish dit :
Ben j’oublie toujours de me connecter… Alors ça l’énerve…t »

Sam rit franchement cette fois-ci avant de tenter d’étouffer son amusement. Elle jeta un œil vers Ronnette qui ne les quittait pas des yeux et semblait plus chercher à interpréter les regards qu’à bricoler...

- Ca avance ? demanda-t-elle afin de la remettre gentiment au travail.
- … Euh… Oui, oui ! s’empressa de répondre la jeune femme en plongeant le nez dans le générateur.

Lorsque Sam se tourna de nouveau vers Jack, celui-ci avait posé son menton dans la paume de sa main et l’observait, un fin sourire sur les lèvres. Prise de court, elle tenta de fouiller dans ses pensées à la recherche d’un sujet de discussion mais l’intensité de son regard l’en empêcha. Les doigts désespérément immobiles sur son clavier, elle sentit son cœur battre plus vite lorsqu’il tapa quelques mots de sa main libre.

« Flyingfish dit :
Je suis content de vous voir »

C’était elle où la température venait de grimper d’une vingtaine de degrés d’un seul coup ? Déglutissant avec difficulté, un immense sourire vint malgré elle se ficher sur son visage.

« S.Carter dit :
Moi aussi »

Maudites soit les pannes ! grommela intérieurement la jeune femme. Qui sait ce qui aurait pu se passer si cette fichue vitre ne se trouvait pas entre eux… ?

« Flyingfish dit :
Ce n’est pas vraiment comme ça que j’avais imaginé notre premier rendez-vous… »

Il lisait dans ses pensées ? songea-t-elle avant de « tilter » sur « notre premier rendez-vous ». Rose de plaisir, elle leva timidement les yeux vers lui.

« S.Carter dit :
Et comment l’aviez-vous imaginé ? »

Il se gratta machinalement la tête avant de répondre.

« Flyingfish dit :
Je ne sais pas… plus… amical »

Fronçant les sourcils, Sam accrocha ce dernier mot.

« S.Carter dit :
Amical ? »

Sentant qu’il venait de gaffer, Jack se redressa prestement et essaya de suite de se rattraper.

« Flyingfish dit :
Oui... Non… Enfin, vous me comprenez…

S.Carter dit :
J’essaie mais je vous ai connu plus limpide… »

Sam tentait de cacher le sourire amusé qui menaçait de fleurir sur ses lèvres. Elle adorait le voir se débattre dans des explications brumeuses à chaque fois qu’il la croyait vexée.

« Flyingfish dit :
Les circonstances n’étaient pas les mêmes… Vous voyez… ?"

S.Carter dit :
Je vous intimide ?"

Flyingfish dit :
Non ! "

S.Carter dit :
Vous êtes vexant, ça commence mal. »

Le regard penaud qu’il lui lança en retour eut raison de ses efforts pour se cacher. Il ne mit bien évidemment qu’un instant à déchiffrer l’œillade amusée qu’elle braqua sur lui.

« Flyingfish dit :
Vous êtes dure avec moi…t »

« S.Carter dit :
Vous ne pensiez quand même pas que j’allais vous tomber dans les bras dès votre arrivée ? »

« Flyingfish dit :
Ça se rapproche déjà plus que de ce j’avais imaginé. t»

Sam éclata de nouveau de rire, le ventre noué d’envie. Etre dans ses bras. Elle n’attendait que ça.

« Flyingfish dit :
J’aurai adoré l’entendre, celui-là… »

Un silence se fit, paisible et complice.
C’était étrange de discuter ainsi sur MSN mais d’avoir son interlocuteur en face de soi. Les clins d’œil et sourires se succédaient à travers la vitre et le plaisir de parler à l’autre en était décuplé. Le plaisir accompagné d’une bonne dose de frustration…

« S.Carter dit :
Comment vont Teal’c et Daniel ?

Flyingfish dit :
Bien ! Très bi… En fait, non ! Ils vont très mal ! C’est la cata sans vous !
Daniel ne sort plus, sans parler de Teal’c…

S.Carter dit :
Il est muet, oui… Vous avez un poisson rouge maintenant ?

Flyingfish dit :
Eh bien oui… Il a bien fallu que je pallie à votre absence…t »

- Eh !!! s’exclama-t-elle avant de rire doucement sous le regard amusé de Jack.

« Flyingfish dit :
Ca vous dirait un resto une fois sortis d’ici ?

S.Carter dit :
Avec plaisir. J’en connais un très bon, à deux pas de chez moi. Ils font un délicieux poulet au citron !t »

Elle le vit rire à son tour avant de taper rapidement sa réponse.

« Flyingfish dit :
Parfait… »

Le regard de Jack resta accroché au sien quelques secondes puis plongea de nouveau sur le clavier.

« Flyingfish dit :
Alors vous revenez quand ? »

Sam hésita. Elle se mordit la lèvre avant de se lancer.

« S.Carter dit :
Lorsque j’aurai eu un aperçu des garanties ! »

Le sourire qu’elle reçut en retour la rassura. Elle le vit hausser les sourcils, cherchant à son tour la bonne réponse. C’était amusant de voir les sentiments et hésitations sur son visage alors que la réponse écrite semblait avoir été lancée sans réflexion particulière.

« Flyingfish dit :
Raaah ! Et si elles ne sont pas à la hauteur de vos espérances ? »

Allons donc ! Le voilà qui doutait maintenant !… Ou faisait mine de douter… Ce qui semblait plus crédible. Quoique… Après tant d’années à fantasmer, il craignait peut-être qu’elle soit déçue ?
Déçue ?

« S.Carter dit :
Je ne pense pas que ce soit possible. »

Oh ça non ! Elle était même persuadée du contraire… S’ils parlaient bien sûr de la même chose…

« Flyingfish dit :
Vous me surestimez…

S.Carter dit :
Vous vous sous-estimez. »

Ils échangèrent un nouveau regard qu’elle jugea étrangement indéchiffrable et Sam baissa les yeux alors qu’un nouveau message arrivait.

« Flyingfish dit :
Bon alors pour commencer, une maison ? »

Perplexe, la jeune femme observa cette courte phrase, cherchant à en comprendre le sens.

Une maison ? De quoi parlait-il ?

« S.Carter dit :
Pardon ?

Flyingfish dit :
Oui votre future maison ! J’ai laissé Walter s’occuper de ça, il est plus compétent. Il m’a montré ce qu’il avait trouvé et il y en a une superbe pas trop loin de la base !
Flyingfish dit :
Le salon est très grand, la cuisine aussi ! Il y a même la possibilité de vous faire un bureau au rez-de-chaussée. »

Perdue, Sam se contentait de faire l’aller retour entre l’écran de son PC et le visage stoïque de Jack. Lorsqu’il redressa la tête et croisa le regard déconcerté de la jeune femme, il se méprit :

« Flyingfish dit :
… Ou une chambre si vous préférez, hein ! C’est vous qui choisissez ! Mais il y en a déjà deux à l’étage, une salle de bain attenante à chacune d’entre elles. Et le principal ! Le prix est raisonnable ! »

Il finit cette phrase un immense sourire sur les lèvres, fier de lui.
Il plaisantait. C’était évident !

« Flyingfish dit :
J’ai également fait le nécessaire pour qu’au SGC vous ayez un bureau plus grand ! Comme vous n’allez quasiment plus partir en mission, je me suis dit que vous aimeriez prendre vos aises ! »

Et s’il ne plaisantait pas… ? Et si… ?

« S.Carter dit :
C’est ça… vos garanties ? »

Elle avait écrit ces mots d’une main tremblante, une sueur glacée perlant déjà sur ses tempes.

« Flyingfish dit :
Euh… eh bien, oui ?... Mais ce n’est pas tout ! J’ai réussi à déloger Reynolds et vous pourrez avoir ses quartiers ! Ils sont beaucoup plus grands ! Génial, non ? t»

Le regard rivé sur l’écran, elle se contraignit à ne pas montrer son désarroi. Mais alors même qu’elle commençait à prendre conscience de ce que ces paroles impliquaient, un son strident se fit entendre et dans un bruit familier de dépressurisation, la porte séparant les deux pièces s’ouvrit enfin. Machinalement, Sam jeta un œil à Jack qui se levait déjà. Elle en fit de même mais restait dans un état second.

Que s’était-il passé ? Elle n’avait pourtant pas rêvé ? Il avait bien sous-entendu un rendez-vous amoureux…non ?

L’espace d’un instant, elle pensa relire leur discussion MSN afin de s’en assurer mais elle venait de fermer la fenêtre sans l’avoir enregistrée…

Coupant la connexion, elle chercha du regard son sac et ôta sa blouse comme un automate, l’esprit étrangement vidé. Ses gestes rendus faibles par le choc, Sam s’emmêla dans le vêtement si bien que lorsqu’elle sentit des mains se poser sur ses épaules afin de la retourner, elle se laissa faire et s’affala mollement sur un large torse.

La tête posée sur son épaule, Sam retint son souffle lorsqu’il glissa un doigt sous son menton pour lever doucement son visage à lui.

- Je plaisantais, Carter…

Et dans un geste d’une extrême douceur, il se pencha et frôla tendrement ses lèvres.

EPILOGUE :

Assis à son bureau, Jack relisait un rapport de mission, l’esprit pourtant accaparé par autre chose. Il était près de onze heures du matin et Sam n’était toujours pas connectée. Pourtant, ce n’était pas faute d’en avoir parlé ! Dès son arrivée aux aurores, il s’était jeté sur MSN mais les deux seules adresses présentes dans sa liste de contact étaient hors ligne… Cela dit, une seule l’intéressait vraiment !
Danny boy n’avait pourtant pas été très long à se connecter et s’était aussitôt jeté sur lui.

« Petit Scarabée dit :
Ah ben ! J’y croyais plus ! Vous êtes tombé sur la tête ce matin en vous levant ? »

Jack s’était aussitôt fait un plaisir de le bloquer … ce qui lui avait valu un coup de téléphone outragé dans la minute…

- O’Neill ?
- Vous m’avez bloqué, là ??
- Mais non, Daniel…
- Si ! Je suis sûr que vous m’avez bloqué !

La poisse ! ronchonna O’Neill de mauvaise foi.

Il était onze heures passées lorsque « S.Carter » se connecta enfin.

« S.Carter dit :
Hello ! Bien rentré ?

Flyingfish dit :
Ouaip !... Je serais bien resté plus longtemps, par contre… t

S.Carter dit :
Je t’aurais bien accueilli plus longtemps aussi t»

Un grognement mi-satisfait mi-frustré s’échappa des lèvres de Jack alors qu’un sourire illuminait cependant déjà son visage.

« S.Carter dit :
Tu es dans ton bureau ?

Flyingfish dit :
Prêt au service !

S.Carter dit :
Tu as reçu ton courrier aujourd’hui ? »

Perplexe, Jack lorgna machinalement sur la bannette pleine.

« Flyingfish dit :
Euh… oui. Walter me l’a donné il y a quelques minutes. Pourquoi ?

S.Carter dit :
Tu dois avoir une enveloppe en papier kraft… »

Encore plus surpris, Jack tendit les mains et fouilla dans la pile à la recherche de la dite enveloppe. Il y en avait plusieurs en kraft mais il reconnut aisément l’écriture de Sam sur l’une d’entre elles. Il posa celle-ci devant lui et tapota sa réponse.

« Flyingfish dit :
Je l’ai !... tu m’envoies du courrier maintenant ?t

S.Carter dit :
Ouvre ! t»

Amusé, O’Neill palpa machinalement l’enveloppe avant de l’ouvrir et de la secouer au-dessus de son bureau. Quelque chose de sombre en sortit et tomba dans un bruissement léger sur le meuble. Jack ne mit bien évidemment qu’une seconde pour identifier l’objet, ou plutôt le vêtement en question et jeta un regard fébrile autour de lui. Les deux portes de son bureau étaient grandes ouvertes et son sang ne fit qu’un tour lorsqu’il découvrit, à travers la vitre le séparant de la salle de Briefing, Walter se dirigeant droit vers lui. D’une main tremblante, il tenta de remettre le bout de tissu dans l’enveloppe mais la dentelle se colla à la bande adhésive !

- Bordel ! grommela-t-il en cachant vivement le tout sous son bureau à l’instant même où Walter pénétrait dans la pièce.

Bien sûr, ce dernier geste… spectaculaire… n’était pas passé inaperçu.

- Mon Général ? Un souci ?
- Du tout ! nia aussitôt Jack, les mains toujours sous le meuble. Qu’est-ce qu’il y a ?

Le Sergent Harriman haussa les sourcils mais tenta de faire abstraction des mouvements chaotiques de son supérieur qui tentait toujours de remettre le vêtement dans l’enveloppe.

- Je voulais juste vous prévenir que SG12 venait de partir, Monsieur.
- Parfait, parfait… Vous pouvez disposer… s’empressa de répondre celui-ci avant de lever machinalement la main. Euh… fermez les portes, s’il vous plait…

Walter qui s’apprêtait déjà à partir se figea, les yeux soudain exorbités. Face à cette réaction, Jack ne mit qu’un instant à comprendre la source du problème. Fermant les yeux avec lassitude, il inclina finalement la tête et découvrit le dessous accroché à sa manche. Ne perdant pas son flegme, il rabaissa tranquillement son bras et croisa le regard de Harriman.

- Un problème, Sergent ?
- … Pas du tout, Monsieur ! s’empressa de répondre Walter.
- Alors rompez !
- A vos ordres !

Une fois seul et à l’abri des regards, Jack détacha nerveusement le vêtement et se rua sur son PC.

« Flyingfish dit :
Tu aurais pu me prévenir ! Je me suis fait griller par Walter !

S.Carter dit :
MDR !!! Désolée…t
Ça ne te plait pas ? »

Retrouvant sa bonne humeur, Jack leva le dessous en question, un joli string en dentelle…

- Faudrait être difficile, murmura-t-il, un sourire sur les lèvres.

« Flyingfish dit :
Si, très joli !... Par contre, le noir ne me va pas trop au teint. t

S.Carter dit :
MDR !!
Tu ne remarques rien sur l’enveloppe ? »

Surpris, Jack prit l’enveloppe dans ses mains et l’observa avec attention. Elle avait un peu souffert pendant la bataille String VS Bande adhésive… mais un détail attira soudain son attention…

« Flyingfish dit :
Pas de timbres ! Comment est-elle arrivée là ?

S.Carter dit :
t»

Un soupçon lui traversa brusquement l’esprit !

« Flyingfish dit :
Tu es où, là ?

S.Carter dit :
Dans mon bureau… au SGC. Tu viens me rapporter ce que j’ai perdu ?t »

Un sourire immense vint éclairer son visage.

« Flyingfish dit :
J’arrive !!! »


FIN

Ah !!! Je vous avais prévenus !