La panne 2


Auteur : Hito
E-mail : h_hito76@yahoo.fr
Résumé: La suite de « La panne » de Aurélia
Genre: Romance S/J
Spoilers: Peu importe mais il faut avoir lu « La panne ».
Disclaimer : Les personnages et l’univers ne sont pas à moi mais à la MGM…

NB/ Suite à une conversation sur MSN, j’ai pris le relais. Merci à Aurélia de m’avoir incitée à faire la seconde partie, étant donné les difficultés que j’ai en ce moment à écrire…
Merci pour ton soutien, Aurélia.

Attention! Quelques sous-entendus érotiques peuvent choquer les plus jeunes. Déconseillée aux moins de 14 ans.

 

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- Eh merde… grommela Jack en se tournant vers la jeune femme. Je suis désolé, Carter… J’ai bien peur que vous ne manquiez votre conférence…

Sam acquiesça simplement, faussement désespérée.

Et maintenant ? Qu’allait-elle faire ? C’était bien joli de lui mentir comme ça et de lui faire le coup de la panne mais oserait-elle aller jusqu’au bout ? Il faut dire que son esprit avait allègrement vagabondé depuis que la voiture s’était arrêtée au milieu de nulle part. Elle-même avait été plus que surprise de se voir si bouleversée à l’idée qu’il ait pu profiter de cette excursion pour enfin tenter sa chance… Alors, la déception qui avait suivi en découvrant qu’elle s’était encore une fois leurrée avait été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase.

Mais qu’attendait-il, à la fin ? Ils étaient de nouveau tous deux disponibles et le règlement n’était qu’une barrière bien mince, compte tenu des évènements récents.

Elle avait donc décidé de prendre les choses en main ! Elle ne savait pas encore exactement comment elle allait procéder mais l’inspiration viendrait forcément…

Sam se tourna vers l’objet de ses pensées et un sourire vint étirer ses lèvres. Il jetait de fréquents coups d’œil dans le rétroviseur, espérant certainement voir une voiture passer dans les environs. Il semblait vraiment ennuyé pour elle...

L’espace d’un instant, elle hésita. Peut-être devait-elle juste réparer et laisser les choses là où elles s’étaient arrêtées… Dans un soupir, elle posa la main sur la poignée et ouvrit la portière.

- Je vais jeter un nouveau coup d’œil. Le moteur d’une voiture ne va pas m’arrêter ! dit-elle en souriant.

Jack lui lança une simple grimace d’excuse et Sam referma derrière elle avant de soulever le capot. Encore incertaine, elle resta penchée sur le véhicule quelques longues secondes avant de sentir sur elle les premières gouttes d’une nouvelle averse.

- Manquait plus que ça… grogna-t-elle en plongeant les mains dans le moteur avec empressement.

La portière côté conducteur s’ouvrit aussitôt.

- Carter ! Revenez à l’intérieur ! Vous allez attraper la mort !
- Ça va, Mon Général ! Ne vous inquiétez pas !... répondit-elle en élevant la voix pour se faire entendre à travers la pluie qui s’était faite plus forte. Mais vous devriez rentrer ! Vous vous êtes suffisamment mouillé !

Elle l’entendit grommeler quelque chose puis la portière se referma dans un bruit sourd.

Il ne lui fallut que deux petites minutes pour réparer et pourtant l’averse l’avait trempée jusqu’aux os. D’un geste agacé, elle se redressa et jeta un œil à ses vêtements. Sa veste légère n’avait pu retenir les litres d’eau qui étaient tombés et tombaient encore et Sam regarda d’un œil mauvais son pauvre tee-shirt blanc devenu transparent. Son soutien-gorge en dentelle couleur crème, quant à lui, ne constituait qu’un piètre rempart à sa poitrine devenue plus qu’indécente.

- Oh, oh… murmura-t-elle alors, un sourire étirant brusquement ses lèvres.

La voilà son opportunité… Avec ça, s’il ne faisait pas un début de syncope pour atterrir directement dans ses bras…

A l’abri du regard de Jack grâce au capot relevé de la voiture, Sam débrancha la batterie, ramena ses cheveux ruisselant en arrière, écarta légèrement sa veste… et s’avança vers la portière côté conducteur. Elle l’ouvrit aussitôt avant de se pencher vers son supérieur.

- Mon Général. Vous devriez me laisser la place. Je vais devoir faire de nombreux essais.
- Bien sûr… répondit-il en se poussant déjà pour s’installer du côté passager.

Elle finit par s’asseoir à sa place et referma derrière elle, inondant le siège à peine séché.

- Ppffff ! Quel temps, soupira-t-elle avant de poser une main sur la clé de contact et de tenter de démarrer.

Le moteur crachota quelques secondes mais se tut dans un grondement significatif. Après un nouveau soupir, elle recommença mais n’obtint aucun changement… à juste titre. Sans batterie, impossible de démarrer.

Sam s’adossa lourdement sur son siège et tourna un regard désolé vers son supérieur… mais reporta vivement son attention sur le volant, le visage soudain brûlant.

Ses yeux… Ses yeux étaient posés sur elle. L’espace d’un instant, elle l’avait vu la détailler avec une insistance presque insoutenable.

Les doigts crispés sur la clé de contact, elle se contraignit à respirer doucement alors même que son corps tout entier était parcouru de tremblements incontrôlés.

En jouant à ce jeu-là, elle n’avait pas prévu de se retrouver elle-même piégée par son regard, par le désir qu’elle y avait lu. Elle voulait gérer la situation, mais avait sous-estimé l’effet qu’il lui faisait. Il faut dire qu’elle n’avait pas particulièrement l’habitude de le voir si expressif. Mais elle n’avait pas non plus l’habitude de se montrer aussi peu vêtue devant lui.

- J’avoue ne pas savoir d’où vient cette fichue panne, Mon Général, parvint-elle à dire au bout d’un certain temps.

Sa voix tremblait légèrement mais elle espérait qu’il serait trop troublé pour s’en rendre compte. Elle se tourna finalement vers lui et fut curieusement soulagée de le voir adossé à son siège, le regard rivé sur le tableau de bord face à lui.

Enfin, soulagée… Peut-être pas, songea-t-elle tandis que ses yeux glissaient sur le visage viril de son compagnon de voyage. Elle n’arriverait à rien en jouant les vierges effarouchées !

- Mon Général ? insista-t-elle donc devant son silence prolongé.

Il se racla la gorge et lui jeta un rapide coup d’œil puis se détourna de nouveau.

- Euh… oui ?… grommela-t-il avant de se reprendre. Vous laissez tomber, Carter ?
- Jamais ! s’exclama-t-elle en riant doucement. Ce serait mal me connaître ! Mais je vais avoir besoin de votre aide.
- Pas de problème, répondit-il aussitôt, fixant toujours un point devant lui.

Sam sourit intérieurement. Qu’il le veuille ou non, il allait bien être obligé de la regarder.

- Alors allons-y, Monsieur !

Et sans un mot de plus, elle s’extirpa hors de la voiture, voulant le devancer afin de rebrancher la batterie. Il avait beau ne pas être un pro de la mécanique, c’était le genre de chose qu’il remarquerait forcément. Ceci fait, elle attendit qu’il soit à ses côtés pour ôter sa veste avec agacement.

- Que… Que faites-vous… ? bredouilla-t-il aussitôt, les yeux soudain exorbités.
- Ça me gène… répondit-elle simplement avant de poser négligemment le vêtement sur le toit de la voiture. Bien… Alors, il faudrait que vous me teniez ça.

Elle lui indiqua deux câbles qu’elle tenait entre ses doigts avant de poursuivre :

- Je vais vérifier le carburateur juste en dessous.

Il hésita quelques secondes puis s’approcha. Il lui prit docilement les câbles des mains et elle se pencha sur le moteur comme si de rien n’était, commençant ses recherches.

Ils étaient près, extrêmement près l’un de l’autre. Sam étudiait l’engin avec minutie, passant du pointeau principal au boisseau*.

La pluie commença à faiblir pour finalement cesser enfin, ramenant un silence presque troublant autour d’eux.

- Non, ce n’est pas ça… murmurait-elle parfois afin de le combler, beaucoup trop troublée par la proximité de cet homme.

Elle s’amusait pourtant parfois à le frôler. De son bras ou de la main. Rien de bien méchant, mais cette soudaine intimité conférait à ces gestes un double sens évident. Mais en avait-il seulement conscience ?

Jetant quelques coups d’œil vers lui, elle sourit imperceptiblement en découvrant son regard sans arrêt en mouvement, passant du moteur à elle, et à elle au moteur. Et c’était sans conteste sa poitrine qui retenait le plus son attention.

A la simple idée qu’il puisse la désirer, un violent frisson la traversa de part en part et ses joues se rosirent lorsqu’elle sentit se tendre la pointe de ses seins sous le tissu humide. Elle le vit aussitôt déglutir avec difficulté puis s’écarter vivement, les sourcils froncés.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle en se redressant, lui offrant ainsi une vue encore plus imprenable sur sa poitrine.

« Sam… Tu es diabolique ! »
ria-t-elle intérieurement devant la mine plus que troublée de son supérieur.

- Carter… Vous… euh…
- Oui ? insista-t-elle, le visage plus innocent que jamais.

D’un geste d’une lenteur calculée, elle ramena ses cheveux mouillés derrière ses oreilles, dressant un peu plus vers lui ses atouts … et lui coupant par là même tout désir de parler.

Il restait juste immobile, le regard rivé à sa poitrine, inconscient de l’indécence de son attitude. Lorsqu’il le réalisa enfin, il redressa vivement la tête mais fut soulagé de voir qu’elle continuait d’observer le moteur avec perplexité. Dieu merci, elle n’avait toujours rien vu de ses œillades incontrôlées.

Depuis qu’elle était rentrée dans la voiture, mouillée de la tête aux pieds, son tee-shirt devenu une véritable arme de torture, il ne savait plus où donner de la tête. Et voilà qu’elle se collait presque à lui et osait lui demander ce qui se passait… ?

Elle ne pouvait pas ne pas avoir remarqué… ? Elle savait forcément que ce fichu bout de tissu était devenu transparent, non ? Sans parler de ce délicieux soutien-gorge en dentelle qui ne recouvrait que sommairement sa peau.

Le cœur au bord de l’apoplexie, il jeta un nouveau coup d’œil vers l’objet de ses désirs et gémit imperceptiblement, hypnotisé par les deux auréoles sombres qu’il percevait parfaitement sous le tissu.

Le mouvement que fit la jeune femme pour se retourner totalement vers lui le sortit aussitôt des pensées lubriques qui embrumaient son esprit et Jack se redressa, croisant enfin le regard simplement curieux de son second.

- Mon Général ? Un problème ?
- Non, non… répondit-il, la gorge sèche.

Maintenant qu’il s’était écoulé plusieurs dizaines de minutes depuis qu’il avait découvert le pouvoir d’un tee-shirt mouillé, il ne se voyait pas annoncer à la jeune femme qu’elle avait l’air tout droit sortie d’un film érotique.

- On continue ? demanda-t-elle, apparemment inconsciente du chaos intérieur qu’elle provoquait en lui.
- … Continuer ? Continuer quoi… ? bredouilla-t-il.

Elle haussa les sourcils, surprise.

- La réparation, Mon Général… Vous êtes sûr que tout va bien ?
- Ah ! Euh… oui, oui ! Continuons ! répondit-il en s’approchant de la jeune femme.

Après tout, pourquoi ne profiterait-il pas de la situation un minimum, comme tout homme normalement constitué ? Certes, il lui faudrait bien plusieurs jours pour se remettre mais au moins rajouterait-il quelques nouveaux fantasmes à sa liste déjà démesurément longue.

Il reprit donc la place qu’il avait abandonnée et observa Carter s’affairer à côté de lui.

Parfois son bras venait le frôler, parfois c’était sa main qui le caressait par inadvertance, rendant plus réelles les images qui affluaient dans son esprit tortueux.

Ce n’est finalement pas une si bonne idée, songea-t-il, au bout de quelques secondes, se détournant de sa contemplation.

Il ne pouvait dorénavant plus s’écarter de la voiture sans risquer qu’elle ne le surprenne dans une situation… embarrassante. Il se retrouvait lamentablement coincé.

Et pour couronner le tout, la voilà qui se penchait vers lui pour attraper un autre câble. Ce faisant, sa poitrine vint s’écraser contre son bras, son visage à quelques centimètres à peine du sien.

Il allait mourir…

- Carter… finit-il par murmurer afin de la mettre en garde.

A l’appel de son nom, elle tourna un visage perplexe vers lui mais se troubla aussitôt devant l’intensité de son regard.

Il ne fallait pas non plus pousser le bouchon trop loin. Ok, il était solide. Ok, il arrivait à gérer des situations extrêmes mais là… s’il perdait son sang froid, savoir qu’elle ne le repousserait pas forcément ne l’aidait pas à résister.

Si près… Ils étaient si près… Et elle ne s’éloignait pas… Ses yeux ancrés aux siens… Elle restait aussi immobile qu’une statue de sel, toujours collée à lui.

Ou plutôt non… Elle était en mouvement… Elle bougeait légèrement… Elle se rapprochait même carrément !…

A moins que ce ne soit lui ? songea-t-il, hypnotisé par ces lèvres qui s’avançaient à sa rencontre.

Ils allaient s’embrasser ! Ils allaient vraiment s’embrasser !! Plus que quelques centimètres !… Quelques millimètres… et ils allaient enfin…

TNUUUUUUUUUUUUUUUUUUT !

Sursautant violemment de concert, les deux militaires s’écartèrent aussitôt l’un de l’autre et Jack se tourna vers l’origine de ce son strident. Une camionnette arrivant en sens inverse ralentit à leur niveau et s’arrêta à quelques mètres d’eux.

- Un dépanneur… ? demanda alors la jeune femme dans son dos.

O’Neill se retourna vers elle, encore troublé par ce qui avait failli se produire.

- Euh… Oui. Je l’ai appelé lorsque vous étiez dehors, juste au cas où… Je ne pensais pas qu’il arriverait si vite…

Le regard de Jack glissa alors sur le tee-shirt toujours aussi indécent de la jeune femme et d’un geste vif, il ôta sa propre veste et la lui mit sur les épaules.

- Enfilez ça.

Elle l’observa quelque peu surprise puis obtempéra, un sourire sur les lèvres.

- Vous avez peur que j’attrape froid ?
- … Si on veut, répondit-il après s’être raclé la gorge.

Lorsqu’elle eut passé le vêtement, il se rapprocha d’elle et ferma lui-même la veste, un peu embarrassé par les coups d’œil amusés de la jeune femme.

- Bonjour ! entendit-il alors derrière lui.

Jack se retourna aussitôt et salua l’homme qui s’approchait d’eux, casquette et salopette de rigueur.

Ce fut à cet instant que Sam prit conscience des conséquences de la présence du réparateur. Trop troublée par ce qui s’était presque passé quelques secondes auparavant, elle n’avait pas réalisé ce que cela impliquait. Déglutissant avec difficulté, elle jeta un regard désespéré vers le moteur du véhicule « soi-disant » à dépanner… Ne s’intéressant guère à la discussion des deux hommes, elle guettait le moment propice à un sabotage… en vain. Le dépanneur se trouvant face à elle, il lui était impossible de faire quoique ce soit sans qu’il la voie.

Ce fut donc avec affliction qu’elle regarda le réparateur s’approcher de la voiture avant d’entreprendre de la … réparer.

Sam sentait parfaitement les coups d’œil incessants de Jack. Il devait certainement songer à ce qu’ils avaient failli faire, mais pour l’heure, la jeune femme avait un autre souci en tête.

Au bout de quelques courtes minutes d’un silence tendu, le dépanneur finit par se redresser et se tourna vers le propriétaire de la voiture, dubitatif.

- Elle est en parfait état, cette voiture, M’sieur.

Jack haussa aussitôt les sourcils.

- Quoi ?
- Elle marche très bien. Enfin… il n’y a visiblement rien qui l’empêche de démarrer.
- C’est impossible. On l’a essayée, il y a quelques minutes à peine…
- Ah bon ? réagit l’homme avant de se tourner vers le côté conducteur du véhicule. Je peux ?
- Bien sûr.

Quelques secondes plus tard, la voiture démarrait dans un grondement familier et sans conteste… normal. Le dépanneur éteignit le contact et ressortit aussitôt, lançant un regard étrange vers Jack.

- Je ne comprends pas… bredouilla celui-ci avant de se tourner vers la jeune femme. Tout à l’heure, elle a…

Les mots s’étranglèrent cependant dans sa gorge devant l’image de son second, la tête baissée, le visage écarlate.

Elle lui avait fait le coup de la panne !

- Monsieur ? intervint le dépanneur, le sortant de ses pensées.
- Euh… oui… répondit-il avant de prendre son portefeuille dans la poche arrière de son pantalon. Je vous dois combien pour le déplacement ?

Il ne lâchait pourtant plus Carter des yeux.

Tout ce qui s’était passé… Le tee-shirt mouillé, les frôlements incessants et ce presque baiser… Tout avait été calculé…

Sam, mortifiée, observa du coin de l’œil le dépanneur encaisser son argent et rejoindre son véhicule.

Et maintenant ? songea-t-elle, incapable de regarder son supérieur en face.

Elle en fut cependant bien forcée puisqu’il s’approcha d’elle, toujours à quelques centimètres du capot relevé. Dans un état second, elle croisa son regard brillant et se mordit inconsciemment la joue devant le sourire entendu qui étirait ses lèvres fines.

Elle le vit alors tendre la main et empoigner un câble dépassant du moteur puis, d’un geste vif… l’arracher sans plus de cérémonie !

- …Raaah ! Je crois qu’on est de nouveau en panne, Carter…


FIN

Pointeau principal et boisseau* : si, si, ça existe ! Ce sont bien des éléments du carburateur… Cela dit, étant une brelle en mécanique, désolée pour les nombreux câbles présents sous le capot ! ;-)

Euh oui… Elle était censée faire 4 pages, cette fic… Désolée Aurélia… -__-