LUNARD

 

Chapitre 5


Le long corps de Remus s’affaissa et Tonks resserra son étreinte. De très légers spasmes agitaient encore les épaules de son amant et elle glissa une main caressante sur sa nuque afin de l’apaiser. Il était lourd. A mesure que les dernières forces de Lupin le désertaient, il se faisait de plus en plus pesant mais la jeune femme n’eut pas le courage de le repousser.

Elle était bien, ainsi.

Ce fut donc avec une pointe de déception qu’elle sentit Remus prendre brusquement appui sur ses avant-bras, se retirer précautionneusement puis rouler sur le côté afin de la libérer de son poids. Un silence s’était fait que seules leurs respirations précipitées venaient troubler et une soudaine appréhension noua l’estomac de Tonks.

Qu’allait-il faire, à présent ? S’en aller ? Ou bien avait-il prévu de passer la nuit entière à ses côtés ?

La jeune femme soupira discrètement.

Quel étrange retour à la réalité. D’ordinaire, après avoir fait l’amour, ce n’était pas ce genre de pensées qui l’accaparaient. Peut-être devait-elle mettre de côté les circonstances particulières de leur étreinte et jouer la carte du détachement. Tout du moins, pour ne pas lui faire peur.

Tonks observa le profil marqué de Remus. Les yeux fermés, il avait posé une main sur son front encore moite et cherchait à retrouver un souffle plus serein. Son visage aux traits fatigués avait déjà retrouvé le flegme qui lui était coutumier et Nymphadora sourit, désabusée.

- Ben tu vois ! commença-t-elle en tapotant négligemment le bras de Lupin. C’était pas plus dur que ça ! T’avais pas à en faire toute une histoire !

Remus ouvrit les yeux et posa un regard exaspéré sur elle.

- Tu es vraiment charmante… dit-il cependant, sur un ton léger.

- Je te taquine, s’empressa-t-elle d’ajouter. Tu aurais voulu que je te dise quoi ? « C’est la meilleure nuit de ma vie ! » ?

- Je n’en demande pas tant mais puisque tu en parles...

Rassurée de voir Lupin d’humeur légère et enclin à rester, la jeune femme se tourna vivement vers lui, faussement outrée.

- Remus ! s’exclama-t-elle, un sourire amusé sur les lèvres.

Allongée sur le côté, la tête prenant appui sur la paume de sa main, Tonks laissa son regard glisser sur le corps de son compagnon et son amusement s’accentua lorsqu’il lui lança une œillade embarrassée.

- Bon, je suppose que je n’aurai pas de réponse, dit-il, cherchant à détourner son attention.

« Peine perdue, mon cher ! »

- Tu supposes bien ! répondit-elle, en laissant ses doigts courir sur ses pectoraux finement dessinés. Tu veux faire quelques choses de spécial ?

« … Un petit câlin en attendant que les piles soient de nouveau chargées ? Un massage ? Tout ce que tu voudras, du moment qu’on reste collés l’un à l’autre ! » poursuivit mentalement la jeune femme.

- Manger, lança-t-il contre toute attente. Je meurs de faim, en fait.

- Mm, grommela-t-elle, déçue. Tant de romantisme m’émeut !

- Chacun son tour, se contenta-t-il de répondre, faisant clairement allusion au début de leur petite discussion.

Un nouveau sourire apparut sur les lèvres de Tonks.

- Ne bouge pas, je vais te préparer quelque chose… mais c’est bien pour une fois ! prévint-elle en agitant un doigt sous son nez.

- C’est comme notre « contrat ». Une seule et unique fois.

Le regard de Remus s’était ancré au sien et elle dut faire appel à toute sa volonté pour cacher la douleur provoquée par ce soudain retour à la réalité.

- Hum… Tu sais, les contrats, ça se défait, tenta-t-elle, en cachant ses craintes derrière un sourire provocateur.

- Je suis un homme de parole.

Il était sérieux. Tout, en lui, était sérieux. Son regard. Son visage sombre. Que devait-elle faire ? Laisser dès maintenant entendre qu’elle était prête à reprendre son harcèlement au risque de le voir vider les lieux aussi sec, ou bien noyer le poisson jusqu’au lendemain ?

- ... Tu sais ce qu’on dit : « Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis ! »

Noyer le poisson et passer le reste de la nuit avec lui. Faire l’amour jusqu’à plus soif. Jusqu’à ce qu’enfin une partie d’elle soit rassasiée.

D’un geste preste, la jeune femme se leva et sortit tranquillement de la chambre sous le regard attentif de Remus. Attentif et malgré lui, insistant. Mais après tout, elle était belle et à lui pendant toute une nuit, alors pourquoi se contraindre à détourner les yeux ?

Dans un soupir, il tira sur la couette et s’en couvrit. Il ne faisait pas particulièrement froid dans cet appartement surchauffé mais il n’avait guère envie d’être de nouveau examiné par l’œil impudique de Tonks.

Des bruits divers apprirent à Remus que la jeune femme s’affairait déjà dans la cuisine et il en profita pour balaya d’un regard curieux la chambre à coucher. Une montagne de vêtements s’empilait sur une chaise. Des chaussures trainaient de ci de là. Des livres, des journaux, des parchemins. Cette chambre était en fait à l’image de sa propriétaire : désordonnée.

Tout l’inverse de lui. Ils n’étaient définitivement pas assortis, songea-t-il, soudain abattu.

De toute façon, il existait un milliard de raisons pour mettre un terme aux balbutiements de cette histoire. Et les plus importantes étaient : trop vieux, trop pauvre et surtout trop dangereux. Il n’avait pas à aller chercher plus loin.

Son regard toujours en mouvement accrocha la couverture d’un magazine féminin, posé sur la table de chevet. « Sorcière hebdo ».

Il le feuilleta quelques secondes puis se figea en découvrant le test du mois : « Est-il amoureux de vous ? ».

Les cases des réponses avaient été cochées d’un geste vif, signe de la spontanéité avec laquelle le test avait été complété.

Il commença machinalement à parcourir le questionnaire et se surprit à sourire devant certaines réponses.

Plongé dans sa lecture, Remus mit quelques instants à réaliser que Nymphadora ne s’activait plus dans la cuisine. L’oreille tendue, il entendit bientôt ses pieds nus claquer doucement sur le sol du salon et il s’empressa de reposer le magazine à l’endroit où il l’avait pris.

- Tu es rapide, dis donc ! lança-t-il au moment où elle pénétrait la chambre.

Son cœur manqua cependant un battement. Tonks n’avait rien revêtu pendant ce court interlude et marchait tranquillement vers lui, un petit plateau dans les mains.

Comment une femme aussi jeune pouvait-elle être si dénuée de tous complexes ? Comment arrivait-elle à s’assumer avec tant de simplicité et de naturel ? se demanda-t-il avec une pointe d’envie.

- Tiens, ce n’est pas grand chose mais ça te calera un peu, dit-elle en lui tendant le plateau.

Il s’en saisit et le posa sur ses genoux, préférant pour le moment concentrer son attention sur son assiette plutôt que sur la jeune femme.

- Des sandwichs ? fit-il remarquer non sans une pointe de sarcasme. Je comprends mieux pourquoi Sirius riait en parlant de tes talents de cuisinière.

- On ne peut pas être douée en tout ! répliqua-t-elle en s’asseyant tranquillement à côté de lui. Goûte avant de critiquer !

Remus prit un des sandwichs et mordit dedans avec une méfiance exagérée qui lui valut un coup de coude dans les côtes.

- Mm, c’est pas mauvais, finit-il par reconnaître entre deux bouchées. Dommage que le pain ne soit pas plus frais, rajouta-t-il, caustique.

- Tu veux peut-être que j’aille en acheter ? demanda-t-elle sur le même ton.

- Tu ferais ça pour moi ?

- Bien sûr… Si tu connais une boulangerie ouverte à une heure du matin.

Ils échangèrent un sourire sarcastique et Remus se détendit. Il se sentait bien. Il se sentait même incroyablement détendu, compte tenu de la situation totalement nouvelle pour lui. Cette intimité, il ne l’avait jamais vécue. Il ne l’avait même jamais espérée. Manger, discuter après avoir fait l’amour. Prendre son temps, savourer l’instant. Tout cela était nouveau.

Et il aimait.

Son regard accrocha celui de la jeune femme et il sentit brusquement sa gorge se serrer.

Tout cela n’était qu’illusion. Au petit matin, il s’en irait.

Il devrait s’en aller.

- Tu ne manges pas ? demanda-t-il, en tirant machinalement la couverture à lui.

- Hum, non. Je connais la cuisinière qui a préparé ça alors je préfère m’abstenir.

- C’est très rassurant, dit-il avec légèreté, cherchant à balayer ses sombres pensées.

- N’est-ce pas ! … Dis donc ! Tu critiques ma cuisine et maintenant quoi ? Tu vas dire qu’il fait trop froid chez moi ?

Remus haussa les sourcils, perplexe.

- … Non, pourquoi tu dis ça ?

- Parce que tu ne cesses de tirer la couverture vers toi.

Les joues de Lupin s’embrasèrent.

- Mais non, c’est juste que…

Comme il hésitait, Tonks lui vint en aide, l’œil pétillant de malice :

- Tu es timide ? Pudique ?

- Voilà.

Un sourire ironique étira les lèvres de la jeune femme.

- Allons Remus ! J’ai déjà vu tout ce qu’il y avait à voir, lança-t-elle, avec dans le regard, une lueur qui le fit s’empourprer davantage.

- Il y a un moment pour chaque chose, s’empressa-t-il de faire remarquer avant de boire quelques gorgées d’eau.

- Ce n’est pas possible d’être pudique à ce point !

Mais elle n’était pas fâchée. Cette situation semblait au contraire fortement l’amuser.

- Tout le monde n’est pas comme toi, Nymphadora, dit-il simplement en reposant son verre sur le plateau.

Remus se permit un rapide coup d’œil sur le corps nu de la jeune femme et se racla la gorge.

- Et c’est bien dommage ! rétorqua-t-elle. Les choses seraient beaucoup plus simples.

- Ou plus agitées, ironisa-t-il à son tour.

- C’est fou quand même ! Ce n’est pourtant pas compliqué d’assumer ce que l’on est, ou ce que l’on ressent !

- Ca te va bien de dire ça ! J’ai peut-être du mal avec certaines choses, mais je ne vais pas chercher mes réponses là-dedans, répondit Remus en montrant le « Sorcière hebdo » sur la table.

- Quel est le rapport ?

Il sourit devant l’air innocent de la jeune femme.

- Le test…

Tonks attrapa le magazine et parcourut rapidement la couverture, l’air intrigué, mais elle savait pertinemment de quel test il s’agissait.

- Hum ! Sache pour ta gouverne, Monsieur-je-sais-tout, que je l’ai acheté pour le dossier du mois ! Regarde et lis avec moi : « Auror, un métier en pleine évolution ». Tu vois ?

Savourant à l’avance l’idée de moucher la jeune femme, Remus s’adossa plus confortablement contre son oreiller.

- Admettons… donc tu n’as pas fait le test ?

- Bien sûr que non ! Je n’ai pas besoin de ça pour savoir à quoi m’en tenir.

- Ah ? se contenta-t-il de répondre.

Mais il tendit vivement le bras et saisit le magazine des mains de Tonks avant qu’elle ait pu l’en empêcher.

- Alors pourquoi les réponses sont-elles cochées ? demanda-t-il d’un air innocent, en feuilletant négligemment le magazine.

La jeune femme marqua un léger temps d’arrêt mais elle ne se dégonfla pas et s’exclama, outrée :

- Quoi ? Ils vont m’entendre ! Ils ont osé me vendre un magazine qui a déjà servi.

Amusé par le culot de Tonks, Remus ne put se contenir plus longtemps et rit, les yeux pétillants. Depuis quand ne s’était-il pas senti si vivant ?

- Tu as conscience de ne pas être crédible ?

- Absolument, mais c’est pour ça que je te plais, non ? lança-t-elle, un sourire irrésistible sur les lèvres.

Encore souriant, Lupin reposa tranquillement le magazine à côté de Tonks et se pencha sur son assiette.

- Non ? insista-t-elle, face à son silence.

Il mordit dans le dernier sandwich, l’air goguenard.

- ‘Scuse moi…ça va refroidir, articula difficilement Remus entre deux bouchées.

La jeune femme plissa les yeux, faussement agacée.

- Tu ne paies rien pour attendre Remus Lupin ! dit-elle en roulant sur le côté afin de lui tourner le dos.

Attrapant le magazine au vol, elle commença à le feuilleter et Remus mangea en silence, jetant de fréquents coups d’œil sur la chute de rein plus qu’attirante de Nymphadora.

Mais la curiosité finit par être la plus forte.

- Au fait, quel a été le résultat du test ?

- Tiens, tu peux parler toi maintenant ? s’enquit-elle en jetant un coup d’œil vers lui.

- J’ai fini tes délicieux sandwichs, donc oui.

D’un geste sec, elle referma son magazine et se retourna.

- Je sens comme une pointe de sarcasme dans tes propos…

- Du tout, ironisa-t-il… Alors ? Ces résultats ?

Le sentant sincèrement curieux, elle choisit de le faire un peu mariner.

- Oh tu sais, ce n’est pas très fiables ces trucs-là, c’est plus divertissant qu’autre chose, dit-elle en haussant ses épaules nues.

- Donc, le test est négatif, acquiesça-t-il, à la fois soulagé et curieusement déçu.

- Non. Puisque tu veux tout savoir, le résultat ressemble à « il vous aime sûrement mais est trop peureux pour le reconnaître ».

Remus se troubla.

- Hum, c’est digne d’une réponse de Moldu Normand ça !

- Non, c’est la seule réponse qu’on peut espérer quand on a affaire à quelqu’un … dans ton genre, lâcha-t-elle non sans une note de raillerie dans la voix.

Il sourit mais préféra ne rien répondre. Cette conversation devenait trop dangereuse. Pour se donner une contenance, il se servit de nouveau un peu d’eau, mais lorsqu’il reposa son verre vide, il croisa le regard perçant de la jeune femme. Elle tendit le bras, prit le plateau et le posa par terre, puis vint s’affaler sur ses jambes étendues.

- Est-ce que le résultat du test est faux ? demanda-t-elle, le visage levé vers lui.

Il aurait pu répondre oui car après tout, ce n’était pas par peur qu’il lui cachait ses sentiments. Mais l’idée de lui mentir, ou tout du moins de jouer sur les mots ne lui plaisait pas.

- Est-ce vraiment important, étant donné notre… situation ?

- Notre situation ?

- Notre contrat.

- Ah ! ça… maugréa-t-elle en détournant la tête.

Un soupçon jaillit dans l’esprit de Remus, et il sentit ses craintes s’intensifier.

- Nous nous étions mis d’accord.

- Vraiment ? J’avoue ne plus trop me souvenir.

- Nymphadora… grommela-t-il.

Elle ne lui avait pas menti ? Elle ne pouvait pas s’être jouée de lui ? Ils s’étaient bien mis d’accord sur une seule et unique nuit ?

Jamais il n’arriverait à supporter de nouveau le harcèlement dont il avait fait l’objet ces derniers mois. Jamais il n’arriverait à supporter de la voir le tenter encore et encore. Il ne pouvait pas la laisser prendre autant de place dans sa vie. Il n’avait rien à lui offrir. Rien à lui apporter. Rien hormis cette malédiction et les conséquences qui en découlaient. Il fallait que tout cela se termine. Il fallait que cette nuit soit un adieu.

Faisant mine de se relever, Remus sentit les mains de Tonks agripper vivement ses épaules afin de le maintenir assis sur le lit.

- Hep ! Où vas-tu? demanda-t-elle, une lueur de panique dans le regard.

- Je crois qu’on s’est mal compris, parvint-il à articuler, cherchant à ignorer le corps nu de la jeune femme qui se pressait à présent contre lui.

- Quoi ?… Mais non… chuchota-t-elle à son oreille. Mais non…

Les bras de Tonks s’enroulèrent autour de sa nuque et il ferma les yeux.

- Reste, souffla-t-elle. Reste encore un peu.

La voix de la jeune femme sembla se briser et Remus chercha à l’écarter de lui afin d’observer son visage. Mais elle se déroba. Il sentit bientôt ses lèvres humides glisser sur son cou, ses mains se mouvoir lentement sur son torse et sa raison fut une nouvelle fois vaincue.

 

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Un léger bruit la sortit en sursaut de son sommeil et Tonks ouvrit les yeux. Son regard encore brumeux vint rapidement se poser sur le dos courbé de Remus qui, assis sur le lit, laçait ses chaussures. Il était déjà habillé.

Les premières lueurs de l’aube filtraient à travers les rideaux et la jeune femme se maudit de ne pas s’être éveillée un peu plus tôt. Peut-être aurait-elle pu le retenir un peu plus longtemps.

La gorge serrée à n’en plus pouvoir, un profond sentiment de panique vint brusquement la saisir et elle se contraignit à respirer lentement afin de se calmer. Elle ne voulait pas qu’il parte. Elle ne voulait pas que tout redevienne comme avant. Jamais elle ne pourrait supporter de nouveau son indifférence. Jamais elle ne pourrait supporter un nouveau refus.

Glacée, Nymphadora se redressa sur son lit et les mains de Remus se figèrent. Il tourna la tête dans sa direction mais son regard fixait obstinément le sol. Peut-être attendait-il qu’elle parle ? Peut-être cherchait-il ses mots ? Mais comme aucun son ne parvint à passer le barrage de leurs lèvres pâles et il finit par rajuster son pantalon sur ses chaussures puis se leva.

Tonks avait froid. Elle était même frigorifiée et d’une main tremblante, elle tira la couverture à elle afin de s’en envelopper. Ses yeux croisèrent alors les siens et ses doigts se crispèrent sur la laine du couvre-lit. Ils s’observèrent, le regard à la fois fuyant et inquisiteur.

Que ressentait l’autre ? Que voulait l’autre ? Qu’était-il prêt à supporter ?

Tonks vit Remus ouvrir la bouche à plusieurs reprises, dans l’intention évidente de lui parler, mais il finit par y renoncer. Après un simple hochement de tête, il rejoignit d’un pas décidé la porte de la chambre menant au salon.

- Attends ! s’écria-t-elle alors, le souffle court.

Elle ne pouvait pas le laisser partir comme ça. Il fallait qu’il sache. Il fallait qu’il sache, afin d’avoir une chance de le voir revenir.

Remus se figea sur le seuil et tourna un regard détestablement indéchiffrable vers elle.

- Reviens ce soir, dit-elle avec dans la voix une supplique que sa fierté réprouvait. Je veux plus… Je veux beaucoup plus…

Ebranlé, Lupin scruta son visage avec dans les yeux un mélange d’incrédulité et de scepticisme et les mains de Tonks se crispèrent un peu plus sur la couverture.

- Je suis sincère, Remus... Ne m’oblige pas à te le dire.

Elle le sentit, elle le vit troublé, peut-être même bouleversé et attendit avec angoisse une quelconque réponse. De nouveau, il sembla sur le point de lui parler, la respiration haletante, les nerfs à vif, mais il finit par baisser la tête et Tonks sentit son cœur se tordre de douleur.

Il était sorti. Elle entendit son pas dans le salon puis la porte d’entrée claquer derrière lui.

Il était parti.

 

 

 

A SUIVRE...