Raison et Sentiments

 

CHAPITRE V

 

Ce fut un frôlement léger qui la réveilla le lendemain matin. Marianne ouvrit paresseusement les yeux et sourit en découvrant le visage de son époux penché sur elle.

- Bonjour, dit-il avec douceur.

- Bonjour.

Avec timidité, elle ramena quelques mèches derrière ses oreilles et s’étira. Son corps était légèrement courbaturé mais une langueur agréable la maintenait fermement au lit. Elle fronça cependant les sourcils.

Assis à ses côtés, Christopher était habillé de pieds en cape.

- Vous partez? s’enquit-elle déçue.

- Oui. J’ai à faire en ville mais je rentrerai en fin d’après-midi. Je ne voulais pas partir sans vous avoir saluée. Il est encore tôt, vous pouvez rester couchée.

Marianne soupira et de ses doigts caressa furtivement le léger pardessus du Colonel. Elle aurait aimé faire davantage mais n’osa pas et se contenta d’inspirer avec discrétion le parfum léger qu’il dégageait.

- Etes-vous obligé de partir si tôt? demanda-t-elle avec une nonchalance empreinte de maladresse.

Seul un léger tressaillement témoigna du trouble de Christopher. Il ne semblait pas s’être attendu à la voir désappointée par un départ si rapide. Il acquiesça donc en souriant.

- Oui, hélas. Je ne peux repousser un tel engagement.

La jeune femme hocha la tête. Elle observa le visage de son époux, son immobilité, son désir évident de rester et Marianne sourit son tour. Malgré sa fatigue, elle n’avait pas la moindre envie de le voir partir, mais en aucune façon elle ne voulait se montrer capricieuse.

- Eh bien soit, répondit-elle, feignant une humeur égale.

Silencieux et hésitant, il hocha finalement la tête puis se leva. Marianne attendit, espérant de lui quelques mots mais il ne dit rien et la salua une dernière fois avant de sortir.

Elle se rembrunit aussitôt et laissa échapper un soupir tremblant. Ils étaient encore très loin d’avoir atteint l’intimité qu’elle avait perçue entre Elinor et Edward. Il semblait manquer quelque chose, quelque chose qu’elle n’arrivait pas encore à définir.

Doutait-il toujours de ses sentiments malgré cette nuit passée à faire l’amour ? Peut-être ne s’était-elle pas montrée assez démonstrative? Ou peut-être l’avait-elle trop été ?

Marianne émit un gémissement sourd.

Elle aurait tant aimé parler avec lui de ce qui s’était passé, mais en avait-elle seulement le droit ? Il avait semblé si calme et si réservé ce matin qu’elle avait eu la désagréable impression de marcher sur des oeufs. Combien de temps leur faudrait-il pour que tout cela devienne naturel ?

Dans un soupir destiné à la détendre, Marianne essaya de replonger dans un sommeil réparateur mais ses pensées la ramenaient sans cesse vers cette nuit. Sa peau, son souffle, ses caresses l’assaillaient encore et encore, éveillant son corps, embrasant ses sens. Et son absence fut plus écrasante que jamais.

Fatiguée de lutter, la jeune femme finit par se lever avec une désagréable sensation de manque et l’esprit embrumé de mille questions. La majeure partie de la matinée se passa ainsi et après le déjeuner, elle se décida à explorer une nouvelle fois le domaine de Delaford de son pas le plus dynamique. Elle connaissait un endroit où elle aurait une vue imprenable sur le chemin que Christopher était censé prendre afin de rejoindre le manoir.

Après une bonne heure de marche, elle parvint au lieu dit qui surplombait une vallée verdoyante où se mêlaient champs et petits bois. Le souffle rendu court par sa marche, Marianne s'arrêta et trouva en une racine recouverte de mousse un siège relativement confortable. L'air était agréable et un petit vent tiède caressait son visage rougi par l'effort.

Elle se sentait bien, quoiqu'un peu tendue par leur rencontre à venir. Elle espérait sincèrement que cette nuit allait mettre enfin un terme à la froideur qui les tenait éloignés. Pour rien au monde, elle ne voulait gâcher cette occasion de se rapprocher de lui et de lui prouver son attachement. Un attachement qui ne faisait que grandir jour après jour.

Marianne soupira.

Perdue dans ses pensées, elle n'entendit que tardivement le son lourd et caractéristique des sabots d'un cheval sur l'herbe fraîche. Le coeur soudain en émoi, elle se releva d'un bond mais se figea soudainement. Ce n'était pas l'étalon à la robe noire du Colonel qui s'avançait vers elle, mais celui blanc et moucheté de John Willoughby. Ce dernier, vêtu d'un complet de grande élégance, s'approchait à pas mesurés d'entre les arbres et arrêta sa monture à quelques mètres de la jeune femme. Il porta la main à son chapeau haut-de-forme et inclina respectueusement la tête.

- Miss Marianne, dit-il de sa voix la plus mielleuse.

Un fin sourire étirait ses lèvres et Marianne, passée son immense surprise, en conçut un profond agacement.

- C'est Madame Brandon, à présent, répondit-elle sèchement.

Le sourire de l'homme s'accentua, la mettant fort mal l'aise.

- Que faites-vous ici? s'enquit-elle d'une voix qu'elle voulut détachée.

- Je suis venu vous voir.

- Vous n'avez pas été annoncé... et je doute que mon époux apprécie une telle visite, rajouta-t-elle soudainement en prenant conscience du danger de la situation.

Si jamais Christopher la découvrait en compagnie de Willoughby, Dieu sait ce qu'il pourrait imaginer.

- Depuis quand se soucie-t-on de ce que pense ce cher Colonel, railla le jeune homme en jouant négligemment avec sa cravache.

Marianne redressa la tête.

- Depuis qu'il est mon mari.

Willoughby haussa les épaules.

- Un détail, après réflexion.

- Je vous demande pardon? s’insurgea-t-elle aussitôt.

Le regard du jeune homme se fit soudain plus sombre et d'un geste souple, il mit pieds à terre. Marianne sentit son coeur battre plus vite, sans savoir s'il s'agissait d'anxiété ou des réminiscences dues aux sentiments qui l'avaient consumée quelques mois plus tôt. Willoughby n'avait en rien perdu de son charme et de son allure mais elle repoussa très vite ces pensées superficielles afin de n'en retenir que les plus sérieuses. Par ses actes, il avait prouvé son caractère libertin et même si ses sentiments pour elle avaient été sincères, Marianne ne pouvait oublier l'infortune de la pupille du Colonel.

- Ne m'approchez pas, dit-elle donc en s'écartant.

- Pourquoi l’avoir choisi "lui" ?

- Comment ?

- Pourquoi avoir choisi le Colonel Brandon?... Pour me blesser?

Marianne manqua de souffle.

- Vous blesser? répéta-t-elle dans un hoquet.

- Vous saviez qu’il me déplaisait. Vous avez pensé ainsi me punir?

La jeune femme ne cacha rien de sa stupéfaction. Ses joues rosirent et prise de soudaines bouffées de chaleur, elle se détourna afin de rejoindre le manoir. Jamais elle ne s'était sentie aussi indignée.

- Quelle prétention! s'exclama-t-elle tandis qu'il la suivait, tenant dans sa main les rênes de son cheval. Comment osez-vous insinuer que je l’ai épousé pour vous atteindre. Et de ce fait! Quel intérêt en retirerais-je ?

La jeune femme secoua la tête et releva légèrement ses jupes afin d'avancer plus vite. Cette conversation était ridicule et dangereuse. Si jamais le Colonel en apprenait l'existence... Mais la voix forte de Willoughby la fit se figer.

- Pour me faire mourir de jalousie.

Marianne se retourna et dévisagea la figure sincère du jeune homme. Oui, il était jaloux. Mais tout cela n'avait plus rien à voir avec elle, à présent.

- N’avez-vous pas goûté vous-même les joies du mariage et ce, bien avant moi? s'enquit-elle avec ironie.

- Vous savez parfaitement pourquoi j’ai épousé cette femme.

- "Cette femme" , répéta-t-elle en hochant la tête. Un qualificatif des plus tendres pour nommer celle qui sera à vos côtés le restant de vos jours.

- Ce fut un mariage de convenance et vous le savez parfaitement. Et vous, quelle est votre excuse? Vous détestez le Colonel Brandon.

Marianne rougit violemment, partagée entre colère et embarras.

- Je ne l’ai jamais détesté.

- Mais mes moqueries le concernant vous ont toujours amusées.

La jeune femme serra les poings et le regarda droit dans les yeux.

- Je ne le connaissais pas alors. J’étais sotte et aveugle. Et je bénie les évènements qui ont su me montrer mes erreurs.

- Marianne, soupira Willoughby.

- Madame Brandon, corrigea-t-elle.

Elle se détourna et repartit d'un pas plus vif encore, s'enfonçant dans les bois du Delaford. L'avait-elle enfin convaincu? Hélas, quelques secondes plus tard, il la rejoignit au pas de course, riant à gorge déployée. La colère de la jeune femme s'intensifia.

- Ne me faites pas croire que vous êtes heureuse avec lui, lança-t-il en arrivant sa hauteur. Vous êtes tous deux aussi dissemblables qu’il est possible de l’être. Jamais un homme comme lui ne pourra combler les attentes d’une femme aussi passionnée que vous, Marianne.

Le visage de nouveau écarlate, la jeune femme inspira profondément puis tourna un regard glacé vers lui.

- Vous le connaissez bien mal, se contenta-t-elle de dire avec une assurance non simulée. Vraiment mal.

Willoughby se rembrunit aussitôt. D'un geste vif, il attrapa le bras de la jeune femme et l’arrêta.

- Ne jouez pas à cela avec moi, grommela-t-il entre ses dents.

La jalousie déformait ses traits harmonieux et Marianne sentit de nouveau les battements de son coeur s'affoler. Elle sut à cet instant qu'il s'agissait de peur. Ses sentiments pour lui étaient bel et bien morts.

- Veuillez me lâcher immédiatement.

Conscient de son angoisse, le jeune homme desserra sa poigne mais sans pour autant la lâcher. Il avait retrouvé la figure avenante qui le caractérisait.

- Ecoutez, dit-il doucement. Je conçois que vous puissiez m’en vouloir mais… il n’est pas trop tard.

Marianne se détendit légèrement.

- Trop tard pour quoi? demanda-t-elle avec pourtant un agacement constant.

- Pour vous et moi.

Elle le regarda un instant sans comprendre puis du pouce Willoughby caressa le poignet dénudé de la jeune femme en un geste peu équivoque. Marianne écarquilla les yeux.

- Comment osez-vous? s'insurgea-t-elle, le front brûlant. Comment osez-vous me proposer une chose aussi... aussi...

Elle manquait de mots afin de décrire la honte qu'elle ressentait d'être l'objet d'une telle demande. D'un geste désespéré, Marianne chercha à se libérer une nouvelle fois mais en vain.

Une voix alors retentit.

- Veuillez lâcher ma femme, Willoughby.

Le ton sec et sans répliques du Colonel Brandon résonna dans la forêt environnante et de surprise, l'homme s'exécuta. Marianne s'éloigna aussitôt et avisa son époux à quelques mètres d'eux. Juché sur son étalon à la robe ébène, vêtu d'un long par-dessus sombre, il semblait plus froid, plus rigide que jamais. Talonnant sa monture, il s'avança vers le jeune couple.

- Pourrais-je savoir ce que vous faites sur mes terres? demanda-t-il en s'arrêtant.

Willoughby reprit contenance et sourit.

- Eh bien. En voilà un accueil glacé. "Bien le bonjour?" serait plus courtois.

- Je n’ai aucune raison d’être courtois avec vous. Ni aucune envie.

Son regard perçant se posa sur Marianne qui l'observait avec une terreur indicible. Que devait-il penser d'elle, présent ? Comment pourrait-elle regagner sa confiance après avoir été découverte avec son ancien soupirant au beau milieu de ces bois ?

- Que faites-vous ici? répéta-t-il en reportant son attention sur Willoughby.

- Une petite promenade. Une rencontre fortuite, répondit le jeune homme avec juste ce qu'il fallait d'ironie dans la voix pour semer le doute dans les esprits.

Marianne était mortifiée.

- Vraiment. Et pour quelle raison aviez-vous le poignet de ma femme dans votre main?

Willoughby sourit.

- Il ne s’est rien passé! s’empressa de se défendre Marianne, retrouvant enfin l'usage de la parole. Rien, je vous assure!

Mais ce cri du coeur pouvait tout aussi bien l'incriminer. N'aurait-elle pas dû faire preuve de sang froid afin de lui prouver son innocence, au lieu d'hurler, telle une hystérique ? Hélas, sa peur était trop grande. Elle ne voulait pas perdre Christopher.

Mais sans même un regard vers la jeune femme, celui-ci descendit de cheval et vint se poster face à son rival. De même stature, les deux hommes se confrontèrent du regard. L'un était sombre, l'autre rieur.

- Je vous conseille de cesser de sourire ainsi, Willoughby, menaça enfin le Colonel. Ce que j’ai vu pourrait très bien m’inciter à vous demander réparation.

Le jeune homme blêmit aussitôt. Il n'était pas du tout dans ses intentions de se battre en duel contre un officier de l'armée britannique, Colonel de surcroit.

- Allons, inutile d’en arriver jusque là .Je ne faisais que rendre visite à une vieille amie.

- Tout en lui faisant une proposition des plus indécentes?

Marianne et Willoughby le scrutèrent avec incrédulité. Les avait-il entendus? Depuis combien de temps était-il là, à l'abri des arbres de la forêt ?

- Quittez mes terres, Willoughby et ne vous approchez plus jamais de ma femme, poursuivit Christopher. Je crois qu’elle s’est montrée assez claire avec vous. Et la prochaine fois, si prochaine fois il y a, c’est moi qui me chargerais de vous éclairer.

Le regard de Willoughby se durcit, ses doigts crispés firent craquer le cuir de sa cravache mais au bout d’un instant de silence, il se tourna vers Marianne.

- Madame.

D’un geste élégant, il s’inclina puis mit un pied à l’étrier et se hissa sur sa monture. Enfin, sans même jeter un regard vers le Colonel, il partit au galop et s’enfonça dans les bois afin de rejoindre la route principale.

Les mains moites et le cœur serré d’angoisse, Marianne se tourna alors vers son époux et cilla en croisant ses yeux adoucis.

- Comment vous sentez-vous? s’enquit-il avec une inquiétude évidente.

- Bien, merci, bredouilla-t-elle en défroissant nerveusement quelques plis de sa jupe.

La jeune femme se figea cependant lorsque Christopher tendit une main vers elle et se saisit de son poignet irrité avec une douceur surprenante. Il observa les traces de doigts qu’avait laissées Willoughby sur sa peau délicate et son front se rembrunit.

- Ce n’est rien, je vous assure, dit-elle, émue.

Même si elle savait le Colonel Brandon parfaitement capable de se défendre, elle n’avait aucune envie de le voir se lancer dans un duel pour si peu.

- J’aurais dû intervenir plus tôt, je suis désolé, dit-il enfin.

Son regard était grave, sa culpabilité évidente.

La jeune femme hésita.

- … Qu’est-ce qui vous en a empêché?

Christopher soupira et relâcha le poignet de la jeune femme.

- Vous ne devinez pas? demanda-t-il avec honnêteté.

Marianne sentit son cœur se serrer.

- Vous n’aviez pas confiance en moi, répondit-elle d’une voix morne.

Malgré ces mois à ses côtés, malgré cette nuit, il n’avait pas cru en elle. Il avait voulu s’assurer sa fidélité avant d’intervenir. Marianne leva une main tremblante à ses lèvres puis sans un mot, prit le chemin qui la menait au manoir.

- Marianne… appela-t-il doucement en lui emboîtant le pas.

Mais elle refusa de s’arrêter. Un profond chagrin s’était emparé d’elle et la jeune femme luttait avec force pour ne rien laisser paraître. Après s’être donnée entièrement à lui, les doutes du Colonel avaient un goût de trahison.

- Marianne, je vous en prie.

Elle leva une main afin de le faire taire et refoula le sanglot qui menaçait de passer le barrage de ses lèvres. Ses enjambées se firent plus longues mais malgré son statut de bonne marcheuse, elle n’avait que peu de chances de semer son époux.

- Ecoutez, dit-il finalement. Ce n’est pas en vous que je n’avais pas confiance. Mais en moi.

- En vous? répéta-t-elle, sans pour autant s’arrêter.

- Oui, en moi. Enfin Marianne. Il faut bien avouer que face à un homme comme Willoughby et compte tenu de vos sentiments à son égard quelques mois auparavant, il était difficile de me croire capable de vous garder.

La jeune femme secoua vigoureusement la tête. Sa peine se muait en colère à mesure que ses pas la menaient au manoir.

- C’est ridicule.

- Ridicule?

Marianne s’arrêta soudainement et se tourna vers son époux.

- Oui, ridicule. Il n’y a que vous qui me croyez encore éprise de Willoughby. Il n’y a que vous pour songer que je ne vous ai épousé que par dépit. Mais enfin ! C’est vous que j’aime, dit-elle avec agacement. Que faut-il que je fasse pour que vous me croyiez ?

Troublé, le Colonel Brandon cilla. Un soupir s’échappa de ses lèvres et il inclina la tête de côté.

- C’est la première fois que vous me l’avouez, répondit-il simplement.

Marianne se figea et observa le visage soulagé de son mari.

Il ne pouvait avoir raison. Ce n’était pas la première fois?

- C’est… faux.

- Je vous assure.

De honte, la jeune femme détourna les yeux.

Comment avait-elle pu omettre une chose aussi essentielle?

- Je suis désolée… murmura-t-elle. Je ne… Je ne m’en étais pas rendue compte.

Une main légère vint caresser sa joue et elle leva un regard affligé vers lui. Il souriait à présent avec un bien-être si évident que Marianne sentit son cœur s’amollir.

- Cela n’a plus aucune importance, la consola-t-il gentiment. Le mal est réparé.

La jeune femme sourit à son tour.

Comment pouvait-elle lui reprocher d’avoir tant et si longtemps douté de leur couple, après une telle révélation?

Sa colère, sa peine alors, disparurent. La gêne qui les liait également. Une nouvelle entente venait de se créer et Marianne échangea un regard complice avec Christopher.

Une certitude venait d’éclore dans son sein. La vie, celle dont la jeune femme n’espérait plus rien quelques mois auparavant, avait su la chérir plus que nulle autre. Elle avait trouvé en son époux toutes les qualités si ardemment espérées: intégrité, sagesse, courage et par-dessus tout... passion.

 

FIN

 

Voilà, c'est fini. Je sais que la fin est assez clichée mais je tenais à une confrontation Brandon/Willoughby. A chaque fois ce dernier en ressortait vainqueur... Je voulais qu'il en soit autrement, ici.

Merci encore de m'avoir lue :-) Une petite review ?