Instant volé

Auteur : Hito
E-mail : h_hito76@yahoo.fr
Résumé: Une pyjama party…
Genre: Romance S/J
Spoilers: peu importe
Disclaimer : Les personnages et l’univers ne sont pas à moi mais à la MGM…

- Allez, Sam !!! Dis-nous !

Depuis quelques minutes déjà, la jeune femme était harcelée par ses trois amies, assises autour d’elle en tailleur. C’était une de ces réunions entre filles, une « pyjama party ». Autour d’elles trônaient coussins, couettes, cocktails et naturellement… Religieuses au chocolat pour certaines et tartines de nutella pour d’autres…

Compte tenu de son travail particulièrement prenant, Sam avait peu l’occasion de retrouver ses amies. D’autant qu’Aurélia, Claire et Stéphanie, qu’elle connaissait depuis l’enfance, n’habitaient pas la porte à côté… Washington pour être exact. Autant dire que cela faisait bien une éternité qu’elles ne s’étaient pas retrouvées toutes les quatre. Certes, Internet aidant, elles étaient restées très proches mais ça ne pouvait pas remplacer de vraies sorties…

L’anniversaire de Sam approchant, elles avaient eu l’idée de venir la voir et passer le week-end avec elle. La jeune femme avait aussitôt déballé toutes ses anciennes affaires qu’elle gardait précieusement dans un carton… Notamment, l’indispensable pyjama aux motifs d’ours en peluche, très peu saillant mais terriblement confortable et ses gros chaussons à tête de chat. Toutes portaient exactement la même chose. Ca faisait parti du rituel.

- Tu vas pas nous faire ça, Sammy !... Tu as commencé, tu finis !! s’exclama soudain Claire, suppliante.

Le cœur de Carter se mit soudain à battre plus vite. L’idée de parler de « lui » à quelqu’un était si troublant… alors qu’elle devait toujours tout garder pour elle.

- Ok !!! Ok… finit-elle par capituler en levant les mains... Donc… Il est grand…
- Mmmmmm… réagirent-elle aussitôt en cœur.
- Bien fichu ? intervint Aurélia, les yeux brillants, impatiente.

Sam sourit aussitôt.

- Oh oui… Terriblement bien fichu… Mince et musclé…
- Mmmmmm !!!! renchérirent de nouveau ses trois amies.

Se prenant au jeu, la jeune femme continua, une lueur d’excitation dans le regard.

- Il est très séduisant, sexy, viril…

Cette fois-ci, elles soupirèrent toutes les quatre ensemble, le regard dans le vague…

C’est à cet instant précis qu’un léger bruit attira l’attention de Sam. Elle se figea aussitôt.

- Quoi ? Qu’est-ce… réagit Stéphanie en regardant son amie changer brusquement d’expression.

Mais celle-ci l’arrêta de suite, un doigt sur la bouche, les sourcils froncés. Puis secouant les mains, elle leur demanda silencieusement de discuter comme si de rien n’était… Se raclant la gorge, terriblement inquiètes devant l’air sérieuse de Sam, elles commencèrent à bafouiller quelques paroles anodines pendant que la jeune femme se relevait doucement et plongeait la main dans le tiroir de son bureau à la recherche de son arme. Soudain, un bruit épouvantable se fit entendre et serrant son pistolet dans la main, elle se retourna vivement au moment même où surgissaient dans son salon plusieurs hommes en tenue d’assaut. Ses amies se mirent aussitôt à hurler alors que les intrus se déployaient déjà autour d’elles. C’est à cet instant que la voix grave de l ’un d’entre eux attira son attention.

- Carter ? … Ca va ?

Incrédule, celle-ci se tourna vers lui et baissa son arme.

- Mon Colonel ? … Que faites-vous ici?

Sans répondre, Jack regarda autour de lui, puis voyant visiblement qu’il n’y avait aucun danger, ordonna, d’un geste, à ses hommes de baisser leur P90. Il se dirigea ensuite vers le téléphone posé sur le bureau et décrocha.

Aucune tonalité.

Il alla donc jeter un œil derrière et découvrit la prise que le sac d’une de ses amies avait malencontreusement débranchée. Machinalement, il la rebrancha avant de se redresser, un peu plus détendu. Il mit une main à son oreille.

- Etat d’urgence annulé. Aucune présence ennemie signalée.

Puis se tournant vers les trois hommes qui attendaient ses ordres :

- Vous pouvez sortir, je vous rejoins dans cinq minutes.

Ce faisant, Sam s’était aussitôt occupée de ses amies afin de les rassurer comme elle le pouvait. Elles n’étaient évidemment pas habituées à voir débarquer des hommes armées jusqu’aux dents, au beau milieu de leurs petites sauteries… Lorsqu’enfin ce fut chose faite, elle rejoignit Jack qui donnait son arme à l’un de ses hommes avant que celui-ci ne sorte.

- Mon Colonel ?

Ce dernier finit par se tourner vers elle, la mine quelque peu fermée. Le cœur de la jeune femme se serra aussitôt.

- Carter… Vérifiez votre téléphone de temps en temps. Vous savez qu’en ce moment avec les…

Il baissa d’un ton et se rapprocha d’elle…

- … problèmes qu’on a avec le NID, il vaut mieux être prudent… Votre portable ne marchait pas non plus… on s’est inquiété.
- Oh… r éagit-elle aussitôt avant de se diriger vers son sac et de prendre son cellulaire dans la main. Plus de batterie…

Confuse d’avoir été la cause d’un tel remue ménage, Sam se tourna vers son supérieur avec appréhension.

- Je suis désolée, Mon Colonel…

Devant la pauvre mine de son second, Jack finit par se détendre et un sourire vint étirer ses lèvres.

- Bah… Plus de peur que de mal… C’est Janet qui a donné l’alerte. Elle a essayé de vous joindre pour une bricole mais n’y est pas arrivée. Elle a aussitôt prévenu le Général.

A cette nouvelle, Sam fit la grimace. Elle allait avoir droit à un savon en règle lundi à son retour à la base…

Un raclement bruyant et pas du tout naturel la fit soudain redescendre sur Terre. Elle se tourna aussitôt vers ses amies qui regardaient Jack avec un intérêt non dissimulé. Le feu aux joues, Carter, d’un geste de la main, signala la présence des jeunes femmes.

- Mon Colonel… Je voudrais vous présenter mes amies, venues de Washington.

Jack se tourna aussitôt vers elles et, glissant les mains dans ses poches, s’avança, un sourire au coin. Sam fut de suite agacée par l’expression charmeuse qu’il affichait… Il ne pouvait pas s’en empêcher, c’était décidément plus fort que lui ! Enfin… Il ne faisait peut-être pas exprès de faire tourner la tête des femmes…

- Voici Stéphanie, Claire et Aurélia… Les filles, je vous présente le Colonel Jack O’Neill, mon supérieur direct.
- Enchanté !

Blasée, Sam les regarda glousser tout en rougissant. Une fois les présentations faites, Jack se retourna doucement vers elle et la détailla d’un regard amusé. Le cœur cognant soudain très vite dans sa poitrine, elle le vit avancer la main jusqu’à elle et prendre son col entre ses doigts.

- Très joli, Carter. Très … sexy, dit-il, faisant allusion à son pyjama au motif d’ours en peluche…

Heureusement que, la chaleur aidant, elle avait choisi de ne pas mettre ses chaussons en forme de chat, songea-t-elle embarrassée ! Elle aurait vraiment eu la honte de sa vie s'il l'avait vu avec ça aux pieds !

Ainsi proche de lui, elle se sentit tout à coup terriblement troublée de le voir devant elle, habillé en tenue de commando noir… incroyablement viril, tandis qu’elle n’avait sur le dos qu’un pyjama somme tout assez fin...

L’attention de la jeune femme fut soudain attirée par ses amies qui secouaient désespérément les bras pour attirer son attention. Jack, qui leur tournait le dos, ne pouvait les voir… Lorsqu’elles comprirent qu’elles avaient toute son attention, elles pointèrent d’un même mouvement un doigt vers le Colonel, les yeux interrogateurs puis, comme Sam acquiesçait imperceptiblement, elles finirent par lever les pouces en l’air, un air extatique sur le visage. Rougissante, un sourire sur les lèvres, elle reporta son attention vers son supérieur qui ne la quittait pas des yeux, certainement conscient de se qui se jouait dans son dos... Il se retourna donc, suffisamment lentement cependant pour permettre aux filles de se recomposer une expression de grande neutralité, puis les salua d’un sourire ravageur avant de se diriger vers la sortie, Sam sur ses talons.

Ils entrèrent dans le hall d’entrée et la jeune femme ferma la porte derrière elle afin de les isoler un peu.

- Une pyjama party ? commença Jack, très amusé.
- Chocolat et confidences, confirma Sam en hochant la tête, riant doucement… Vous avez fait une très bonne impression sur mes amies, Mon Colonel.

Les yeux d’O’Neill pétillèrent aussitôt.

- C’est l’uniforme ! Les femmes en sont folles !
- Il faut dire que celui-là vous va particulièrement bien… murmura-t-elle, espiègle.

Les lèvres de Jack s’étirèrent lentement en un sourire enjôleur, faisant s’affoler le cœur de la jeune femme. Il se pencha doucement vers elle, son souffle près de son oreille…

- Si tu es gentille, susurra-t-il d’une voix délicieusement rauque, je pourrais le porter la prochaine fois que nous nous…

Mais il ne termina pas sa phrase et prit ses lèvres dans une baiser fiévreux. Son pouls battant des records de vitesse, Sam se cambra vers lui, enroulant ses bras autour de sa nuque afin de l’attirer un peu plus contre elle. Les joues brûlantes, le corps en ébullition, elle ne put retenir un gémissement de frustration lorsqu’il s’écarta finalement d’elle. Devant sa mine soudain boudeuse, Jack sourit franchement.

- Demain soir… murmura-t-il simplement contre sa bouche avant d’y déposer cette fois-ci un chaste baiser.

Sam sentit son cœur se gonfler à cette perspective et caressa avec tendresse ce visage si viril penché vers elle…

- Alors à demain… Et c’est gentil d’être passé, fit-elle avec un clin d’œil.

Après un regard faussement bougon, Jack se détacha non sans regret d’elle et ouvrit la porte. Sam vit derrière lui, un peu plus loin, plusieurs hommes près d’une camionnette noire, attendant patiemment que leur supérieur les rejoigne.

- Et n’oubliez pas d’allumer votre portable, la prochaine fois, Major, dit O’Neill d’une voix suffisamment forte pour que ceux-ci entendent.
- A vos ordres, Mon Colonel !

Puis faisant un pas vers l’extérieur, il se retourna vers elle en souriant.

- A lundi, Carter !… Amusez-vous bien !
- A lundi, Monsieur !

Sur ce, il partit rejoindre ses hommes d’un pas joyeux et ordonna le départ avant de s’engouffrer dans le van, non sans un dernier regard vers elle. Elle le suivit des yeux mais dut rentrer rapidement chez elle afin de ne pas attirer l’attention… Les rumeurs sur eux allaient déjà bon train au SGC depuis plusieurs années, inutile de leur donner de quoi les alimenter davantage.

Une fois la porte refermée derrière elle, Sam s’appuya contre elle, un sourire gigantesque sur les lèvres, cherchant à retrouver un rythme cardiaque à peu près normal.

Cela faisait maintenant quinze jours qu’ils étaient ensemble… Quinze jours qu’ils avaient sauté le pas… Quinze jours… en secret.


FIN


Tite histoire sans prétention mais que j’avais envie de faire. La pyjama party de Carter… pas très crédible mais c’est pas grave ! L’intérêt des fics, c’est de pouvoir écrire ce qu’on veut ! ;-)