Une histoire d’ascenseur…

 

Auteur : Hito
E-mail : h_hito76@yahoo.fr
Résumé : Ce qui se passe lorsqu’on laisse Carter et O’Neill seuls dans un ascenseur…
Genre: Romance S/J
Spoilers: Peu importe
Disclaimer : Les personnages et l’univers ne sont pas à moi mais à la MGM…
Merci à Tails pour son aide toujours précieuse !!!

 

- Attendez-moi, Mon Colonel !

Jack, qui s’apprêtait à laisser se refermer les battants de l’ascenseur, tendit le bras pour les bloquer et le Major Carter vit les portes se rouvrir sur le visage souriant de son supérieur.

- Salut Carter ! Bien dormie ?

- Très bien, Mon Colonel… Et vous ?

- Comme un bébé !

Sur ces mots, les portes se refermèrent et l’ascenseur amorça sa descente. L’un à côté de l’autre, ils regardèrent silencieusement le numéro des niveaux de la base de Cheyenne Mountain  défiler sur le tableau d’affichage électronique. Soudain dans un crissement sourd et sinistre, l’élévateur ralentit puis finit par s’arrêter.

- Tiens donc… grogna O’Neill en croisant le regard de son second. Ça faisait longtemps…

Ni une ni deux, il empoigna le combiné du téléphone de secours et rugit :

- Ici le Colonel O’Neill. Le Major Carter et moi-même sommes coincés dans l’ascenseur… Ce serait très aimable, oui… Merci…

Il raccrocha et se tourna vers Sam.

- Ils s’en occupent… Va juste falloir prendre son mal en patience… Vous n’auriez pas un jeu de carte dans vos poches, Carter ? demanda-t-il en s’asseyant par terre, rapidement suivi de Sam.

- Désolée, Mon colonel.

- Tant pis !

Un silence complice et léger vint s’instaurer entre eux, sous le regard amusé de Sam. Appuyant sa tête contre la paroi arrière, elle songea avec quelle ironie la situation pouvait être troublante. Combien de fois avait-elle pas fantasmé sur un O’Neill coincé avec elle dans un ascenseur !? Mmmmm… Mais pour commencer, il ne porterait pas cette affreuse chemise trop large et déformée qu’il affectionnait tant. A croire qu’il s’était trompé de taille lorsqu’il avait demander son uniforme réglementaire ! Bref, pas très sexy. Non… Elle le voyait davantage avec cette petite merveille… vous savez… ce tee-shirt noir et moulant qu’il portait de temps en temps lorsqu’il faisait chaud. Il devait l’avoir, d’ailleurs, en-dessous…
Jetant un rapide coup d’œil vers son supérieur, Sam enregistra les traits de son profil dur et autoritaire. Elle connaissait ce visage par cœur. Combien de fois s ’était-elle permise de l’observer ainsi, lorsqu’il ne s’en rendait pas compte ?
Une fois cette image imprimée dans sa mémoire, elle ferma les yeux… Non, il n’aurait pas cette affreuse chemise mais ce délicieux tee-shirt noir…

 

Assise par terre, silencieuse, Carter laissa son esprit vagabonder vers l’homme qui se trouvait à quelques centimètres seulement d’elle. Nonchalamment installé, la tête penchée en arrière et posé contre le mur, le Colonel O’Neill… Son Colonel… semblait perdu dans ses pensées. Consciente qu’il s’agissait d’un moment suffisamment rare pour ne pas en profiter, Sam commença à le détailler d’un peu plus près. Son visage vigoureux aux traits si virils, semblait pour l’heure au repos. Les yeux à moitié fermés ne laissaient qu’entrevoir la couleur chaude de ses pupilles et sa bouche ferme et sensuelle était entre-ouverte.

Mmmmm…

Il était extrêmement beau. Il n’existait définitivement pas d’autres mots pour le décrire, songea-t-elle un pincement au cœur, tandis que l’envie de caresser ce visage commençait à la démanger. Son regard descendit alors plus bas, détaillant cette fois-ci son torse sculptural et nerveux. Il fallait bien avouer que ce tee-shirt noir lui allait à merveille… Troublée, elle vit alors ses muscles se gonfler sous le tissu tandis qu’il levait le bras pour passer une main sur son visage. En effet, quelques gouttes de sueur étaient apparues sur son front et il les essuya rapidement du revers de la main.

C’était vrai qu’en y songeant, il faisait tout à coup beaucoup plus chaud… Leurs regards se croisèrent alors, la même interrogation dans les yeux et, finalement, ils se levèrent de concert.

- Je crois qu’on a un problème, Mon Colonel.

- Sans rire ? maugréa-t-il en décrochant de nouveau le combiné du téléphone de secours. Ici O’Neill… Oui… Nous avons remarqué nous aussi… Combien de temps ? … Très bien.

Il raccrocha furieusement et se tourna vers Sam, tout en passant de nouveau une main sur son front humide.

- Va falloir attendre un peu mais, ils sont au courant pour l’aération et s’en occupent… C’est bien notre vaine…

A peine avait-il fini sa phrase qu’ils se retrouvèrent tous deux dans l'obscurité absolu.

- Manquait plus que ça… Carter ? J’espère que vous n’avez pas peur dans le noir ?

Le rire cristallin de la jeune femme se fit entendre.

- N’ayez crainte, Mon Colonel.

- Dommage…

Sam dressa l’oreille… Avait-elle bien entendu ?

- Pardon ?

- Non rien…

La veilleuse de secours s’enclencha alors tamisant l’ascenseur de sa lumière douce, coupant court aux réflexions de Carter.

- C’est mieux, grogna O’Neill en s’appuyant nonchalamment contre le mur.

Le moindre de ses gestes se faisait toujours ainsi… avec naturel et désinvolture. Même dans les pires situations, il trouvait le moyen d’être délicieusement « nonchalant »… songea la jeune femme se détournant, un nœud à l’estomac tant l’envie de lui sauter dessus était forte…
Plus les minutes passaient et plus la chaleur devenait pesante. Consciente d’un mouvement vers sa droite, Sam jeta un rapide coup d’œil vers son supérieur qui tentait de décoller son tee-shirt trempé de son ventre plat, tandis que de son autre main, il plaquait en arrière ses cheveux humides. Il ne manquait plus qu’un ralenti et elle se serait crue dans un film érotique pour ménagère en mal de sensation forte… En l’occurrence, c’était elle la ménagère, songea-t-elle le corps en ébullition. Préférant éviter à ses pensées de prendre cette direction beaucoup trop dangereuse, Sam détourna vivement les yeux et fit glisser à son tour ses cheveux mouillés en arrière, derrière ses oreilles. Son pantalon commençait sérieusement à coller, sans parler de son haut qui la moulait maintenant comme une seconde peau. Lorsqu’elle reporta son attention vers O’Neill, elle fut surprise de croiser son regard mais il se détourna très vite.

- Bon, Carter… finit-il par grogner au bout d’un certain temps. Je sais que c’est injuste mais j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop…

Sam le regarda sans comprendre jusqu’à ce qu’elle le vit lever ses bras et retirer lentement son tee-shirt. Au bord de l’apoplexie, elle sentit son sang affluer non plus vers le haut mais plutôt vers le bas, la faisant trembler malgré la chaleur étouffante qui régnait dans cet ascenseur.

- Désolé…

Retrouvant l’usage de la parole, Sam ne put que bredouiller un « C’est pas grave… » lamentable, tandis qu’il posait sur elle un regard gêné.

- Si vous voulez faire comme moi, n’hésitez pas… Je fermerais les yeux…

- Je garde mon tee-shirt, Mon Colonel… Du moins pour le moment… finit-elle par articuler, songeant que si la température continuait de grimper à cette vitesse là, elle n’aurait d’autre choix que de se mettre à moitié nue devant lui  !

Au moins, ils seraient alors à égalité, pensa-t-elle, songeant à la gêne et le trouble que la semi nudité de Jack pouvait provoquer chez elle. Oh et puis… Finalement, ce n’était pas juste qu’elle soit la seule à souffrir… et ce, dans tous les sens du terme !

- Quoique finalement… murmura-t-elle donc tout en retirant à son tour son tee-shirt imbibé de sueur sous le regard ahuri de son supérieur.

Apparemment, il ne s’attendait pas à ça, sourit-elle amusée, tout en lançant tomber par terre l’inconfortable bout de tissu. Sam se félicita de son choix du matin. Le soutien gorge qu’elle avait mis était plutôt osé et pas vraiment réglementaire, mais comme ils n’avaient pas de missions aujourd’hui, elle s’était permis cette petite fantaisie.

Manifestement, IL appréciait  ! se dit-elle en croisant son regard vif. Enfin "croiser"... "fixer" semblait davantage être le mot d'usage... "Fixé sur une partie de son anatomie".

Au bout d’un instant, cependant, conscient que son regard devenait trop insistant, Jack se détourna et posa ses yeux ailleurs… le téléphone… C’était parfait, un téléphone… C’était très joli ! …

 « C’est bien… Souffrez ! » grogna-t-elle intérieurement, songeant à toutes ces nuits blanches passées à rêver de lui et à … son manque d’initiative !

- Je vous interdis d’enlever le bas, Carter, grommela-t-il finalement, un sourire dans la voix.

- Si vous gardez votre pantalon, je serais sage, Mon Colonel.

… Jack sembla hésiter à répondre puis finalement se tourna vers elle, le regard brillant.

- Ca veut dire que si j’enlève le pantalon, vous ne serez pas sage, Carter… ?

Sam resta sans voix pendant quelques secondes, le cœur cognant dans sa poitrine, les oreilles bourdonnantes. Le regard qu’il posait sur elle… Ce regard et ce sourire… Sentant visiblement le trouble que ces propos avaient fait naître chez elle, Jack, mi-amusé, mi-sérieux, fit un pas vers elle.

- Attention… Qui ne dit mot consent…

Toujours incapable de prononcer le moindre son tant sa gorge était devenue sèche, Sam garda les yeux posés sur lui, sa silhouette impressionnante se découpant devant elle. Pourtant grande, elle avait la sensation d’être minuscule en face de lui, tant il semblait prendre de place par sa seule présence et son charisme. Il dut sentir le trouble de la jeune femme se changer en désir car il hésita, comprenant que finalement, ce jeu dangereux s’était transformé en quelque chose de beaucoup plus sérieux… Ce n’était plus pour rire… Sa respiration se fit alors plus saccadé, il avait du mal à respirer avec cette chaleur et de voir Carter à moitié nue devant lui n’arrangeait rien ! Incapable de réfléchir davantage, il fit le dernier pas qui les séparait, appuya ses mains contre le mur de chaque côté de la tête de la jeune femme et se pencha vers elle.

- Il vous reste une chance, Carter, murmura-t-il contre son oreille.

Le son de sa voix rauque glissa sur elle comme une caresse, provoquant un long frisson qui la secoua tout entière. Son soupir contre sa joue, l’odeur de son corps, la chaleur qui se dégageait de lui… l’empêcha de répondre. De toute façon, pour rien au monde elle n’aurait parlé, réalisa-t-elle tandis que le souffle d’O’Neill se rapprochait de sa bouche, se mêlant à sa respiration de plus en plus haletante. Alors lentement… Très lentement, il caressa de ses lèvres celles tremblantes de la jeune femme puis finalement fondit sur elle dans un baiser passionné… 

 

 

Jack se tourna vers Carter en entendant celle-ci soupirer… Il ne savait pas à quoi elle rêvassait mais cela devait être fort agréable, vu le sourire qui étirait ses jolies lèvres… ses si jolies lèvres… se répéta-t-il intérieurement en fixant ces dernières comme hypnotisé.
Il finit par secouer la tête afin de se libérer de l’emprise de cette bouche si tentatrice. Jack regarda autour de lui, songeant, non sans humour compte tenu qu’il était enfermé dans une pièce minuscule avec ELLE, combien la situation pouvait être ridicule. Ridicule, oui ! Ridicule parce qu’il ne se passerait rien ! Ridicule, ridicule, ridicule, ne cessait-il de se répéter intérieurement, laissant s’échapper de ses lèvres un soupir frustré. Si elle n’avait pas été son second, il lui aurait sauté dessus depuis belle lurette  ! Si ça, ce n'était pas défintivement… ridicule ?!
Et puis se retrouver enfermé dans cet ascenseur, tous les deux… uniquement tous les deux et qu’en plus celui-ci tombe en panne… Si ce n' était pas un coup de main du destin…? Ce serait franchement ridicule de ne rien faire, pas vrai  ?...

Et il ne pourrait même pas en profiter !

C’était pas faute d’avoir songé à ce qu’il ferait en pareil cas… Après tout, Carter et lui avait fait l’amour virtuellement dans toutes les pièces de cette base, et bien plus encore… L’ascenseur n’avait pas échappé à la règle !

 

 

Ils patientaient comme ça depuis près de dix minutes lorsque brusquement Sam se releva en trombe, visiblement très agitée…

- J’en peux plus !!! s’exclama-t-elle agitant les bras et commençant à faire les cent pas - même si cela était relativement difficile dans un ascenseur de deux mètres carré …

O’Neill se releva, surpris de la voir perdre ainsi son sang froid.

- Qu’est ce qui se passe ?

Elle se tourna vers lui, le regard assassin et le front humide.

- Ce qui se passe ? … Nous sommes enfermés dans un ascenseur, Mon Colonel ! Voilà ce qui se passe !! 

Surpris par ce ton agressif, Jack n’en prit pourtant pas ombrage tant il était déboussolé par le comportement inhabituel de son second.

- Oui, eh bien… Ce n’est pourtant pas la première fois qu’on est enfermé dans un endroit si exigu, Carter…

- D’habitude, il y a des barreaux, Mon Colonel !!

- Ah ! …

La voyant tourner en rond comme un lion en cage, O’Neill finit par l’intercepter, l’attrapant par les épaules et l’immobilisant devant lui. Elle avait le visage en sueur et fut rapidement prise de tremblements.

- Je ne savais pas que vous étiez claustrophobe, Major, répliqua-t-il stupidement, tandis qu’elle le regardait, perdue.

C’était bien la première fois qu’il la voyait comme cela, incapable de gérer une situation de crise toute seule. Elle semblait complètement désemparée… Il sentit son cœur fondre littéralement devant les larmes qui commençaient à perler au bord de ses grands yeux bleus.

- Ne vous inquiétez pas, Carter ! Je vais vous sortir de là !

Jack voyait bien que malgré son assurance, Sam n’était pas rassurée. D’ailleurs, il la sentait trembler encore plus. S’il ne faisait pas quelque chose très vite,  elle allait probablement faire une crise d’hystérie!

O’Neill commença donc à regarder autour de lui. Il ne pouvait pas ouvrir la porte et ça n’aurait servi à rien de toute façon  car ils se trouvaient entre deux étages…

Cherche… Cherche…

Le problème dans tout ça, c’était que d’habitude, c’était elle qui trouvait des solutions et lui qui se tournait les pouces ! Et Carter qui commençait à gémir…

- Calmez vous, je vous en supplie…Tenez ! On va faire un truc… Vous allez penser aux grandes plaines du Minnesota !

Sam le regarda, perplexe.  

- Je … Je ne connais pas le Minnesota…

Jack sourit. Elle venait sans s’en rendre compte de lui tendre une perche :

- Tant mieux, je vous y emmènerais !

Sam paniquée, lui répondit la première chose qui lui venait à l’esprit…

- Faudrait déjà sortir d’ici.

Bingo !! Ok, c’était pas sympa d’en profiter…C’était vrai… Mais bon, il fallait bien dire qu’il était désespéré !

- Super ! Je savais que vous finiriez par accepter ! Alors, je vous le promets ! Si on sort, vous venez avec moi pêcher ! … Petite veinarde !

Plutôt content de lui, Jack sentit son cerveau se mettre en branle afin de trouver une sortie coûte que coûte… Il n’allait pas laisser cette occasion filer ! Oh non, surtout pas ! …Vite Jack ! Trouve une sortie, une sortie, une sortie…Regardant autour de lui, il finit par lever la tête.

- … Vous allez monter sur mes épaules et ouvrir cette trappe, là-haut. Il y a une échelle de secours à l’extérieur, vous passerez par là.

Sam acquiesça bravement tandis que son corps était de nouveau parcouru d’un long frisson. Jack vint s’adosser au mur et croisa ses mains devant elle pour qu’elle y prenne appuie afin de se hisser jusqu’en haut. Posant les mains sur les épaules d’O’Neill, Sam croisa alors le regard troublant de son supérieur. Une telle proximité entre eux était suffisamment rare pour être signalée d’une façon ou d’une autre… Elle lui sourit puis, ses mouvements étant incertains, elle se hissa difficilement, tendant les mains vers la trappe. Hélas, lors de son ascension, la poitrine de la jeune femme glissa « malencontreusement » contre le visage de Jack, qui suffoquant sous le coup de la surprise et de l’effet que ce simple contact eut sur lui, sentit ses bras faiblir, la faisant redescendre à son niveau.

- Oups… Désolée, Carter, j’ai été… déconcentré.

Sam rougit violemment, comprenant ce qui l’avait troublé. Elle-même avait chancelé lorsqu’elle avait réalisé que l’un de ses seins était littéralement collés à la bouche de son supérieur… Elle secoua alors la tête et reposa ses mains sur les puissantes épaules de Jack.

- Ce n’est pas grave…

Elle sembla hésiter quelques instants puis finit par le regarder dans les yeux.

- Heureusement que vous êtes là, Mon Colonel… Si j’avais été enfermé avec Daniel, jamais je n'aurais pu …

- … Je sais, Carter… Je sais, acquiesça-t-il un regard entendu.

 

« …Quoi ?! … Comment ça, c’est pas crédible, qu'elle dise un truc pareil  ? … Et alors ?! C’est MON rêve ! …oui je sais, c’est………… ridicule... » s'auto-censura Jack un bref instant.

 

- Allez, Carter, reprit-il voyant les épaules de la jeune femme se remettre à trembler. On recommence. N’oubliez pas que nous devons aller dans le Minnesota après. Plus vite on sera sortis mieux ce sera…

Sam acquiesça, songeant bien plus à sortir d’ici qu’au Minnesota. Elle remit donc son pied entre les mains de Jack et se sentit propulsée vers le haut. Elle parvint à atteindre la trappe mais due poser son autre pied sur l’épaule d’O’Neill.

- Ca va, Mon Colonel ? … J’aurais peut être du enlever mes chaussures…

- Tout va bien, vous pesez trois fois rien, répondit-il en la maintenant aisément au-dessus de lui. Et puis quand je pense à mon chalet j’ai une force incroyable ! Plus fort que Hulk !

Sam parvint à ouvrir la trappe et se sentit aussitôt beaucoup mieux. Elle n’était plus enfermée. Elle pouvait sortir à présent.

- Allez-y ! Hissez-vous !

Elle tenta de s’élever par la seule force de ses bras mais ses mains moites glissèrent et elle lâcha brutalement prise. Son pied rata l’épaule de Jack et celui-ci dut la rattraper à bout de bras, ce qui les fit basculer et s’effondrer l’un sur l’autre. Légèrement sonné, O’Neill mit quelques secondes à réaliser dans quelle situation il se trouvait.

Carter se tenait langoureusement allongée sur lui. Il la sentit remuer et finalement relever la tête afin de croiser son regard. Elle avait cessé de trembler et semblait avoir retrouver toutes ses facultés… songea-t-il en la voyant lui sourire, espiègle. Jack était incapable de bouger, ridiculement hypnotisé par le regard brillant de la jeune femme. Il sentait sa cuisse contre ses reins, sa poitrine écrasée contre son torse… La tête commençait à lui tourner. A coup sûr, il devait être mal tombé…

O’Neill tenta alors de se redresser mais il dut se rallonger sous le poids de la jeune femme.

- Carter, commença-t-il…

Mais sa phrase mourut sur ses lèvres… Le regard que lui lança Sam le laissait sans voix. Il sentit son corps réagir aussitôt faisant apparaître sur le visage de la jeune femme un sourire peu équivoque. Elle se rapprocha lentement de lui, son souffle se mêlant au sien. Il finit cependant par se reprendre.

- Non, Carter… Nous ne devons pas…

Mais Sam le fit taire en posant un doigt sur ses lèvres.

- J’en ai trop envie, Mon Colonel… Depuis si longtemps…

Sa voix était presque devenue suppliante, faisant vibrer et tomber ses dernières barrières… Alors, glissant sa main dans les cheveux soyeux de la jeune femme, il attira sa jolie frimousse à lui et l’embrassa passionnément…  

 

 

Une secousse le sortit de son rêve pourtant si bien commencé… Tandis que l’ascenseur se remettait en mouvement, il se tourna vers Carter et croisa son regard. Elle avait les joues joliment colorées et l’œil brillant.

Et voilà… Il avait encore laissé passer sa chance, songea-t-il en se relevant lentement sans la quitter des yeux. Il lui tendit alors la main pour l’aider à se remettre sur ses pieds. Avec un sourire, celle-ci accepta son soutien mais curieusement ne sembla pas décidé à lui rendre sa main, une fois debout. Ils se regardèrent ainsi quelques instants, l’esprit encore en ébullition… Puis l’ascenseur se stabilisa et, revenant à la réalité, ils se séparèrent rapidement avant que les portes ne s’ouvrent.

Daniel et Teal’c les attendaient de l’autre côté. Le jeune archéologue, un sourire amusé sur les lèvres, s’apprêtait à parler…
« … sûrement pour dire quelque chose de très intelligent », songea Jack, que cette aventure frustrante avait mis de très mauvaise humeur.

- Pour l’amour du ciel ! La ferme, Daniel ! 

 

FIN

 

Alors ! Comme vous l’aurez compris : Qu’est ce qui se passe lorsqu’on laisse Carter et O’Neill seuls dans un ascenseur ?

... Ben rien ! Evidemment ! lol